V OUS avez de l'argent à placer et vous aimeriez en profiter pour vous constituer une très bonne cave. Vous avez le choix entre des achats réguliers dans les foires à vin, chez un caviste et la souscription d'un Fonds commun de placement. Mode d'emploi.
Notre intention n'est pas de vous expliquer comment courir les foires aux vins souvent décevantes ou comment ne pas augmenter les bénéfices de votre caviste préféré mais de vous faire découvrir le nouveau placement proposé par la Société générale, le fonds « SGAM Premiers crus ».
Ce nouveau fonds créé en partenariat avec la société FICOFI est un Fonds commun de placement à risques (FCPR). Il bénéficie donc des avantages fiscaux attachés à ce genre de placement, c'est-à-dire l'exonération d'imposition des dividendes et des plus-values à condition toutefois que les parts soient conservées au moins 5 ans.
Mais l'originalité de ce fonds réside dans la composition de son actif. En effet, si 20 % des fonds collectés sont investis dans des titres classiques cotés en Bourse pour en assurer la liquidité, les 80 % restant sont utilisés pour acquérir des parts du capital de deux sociétés de négoce dont l'objectif est de constituer et de gérer une cave pour les souscripteurs.
S'il semble facile de gérer un portefeuille boursier, il doit être plus difficile, pour beaucoup d'entre vous, d'imaginer en quoi va constituer la gestion de cet actif original.
En fait, les deux sociétés de négoce prévoient d'investir à hauteur de 30 % de leurs avoirs disponibles dans des achats en primeur c'est-à-dire non encore mis en bouteille, 50 % dans de grands millésimes déjà livrables (année 1995 à 1998) ou sous-estimés. Les 20 % restants sont conservés sous une forme réellement liquide pour pouvoir saisir toute opportunité qui se présenterait.
Mais une fois ce fonds de cave constitué, les gestionnaires entendent le faire tourner exactement comme un portefeuille boursier en réalisant des opérations d'achat-vente afin de parvenir si possible à une rentabilité nette de 10 %.
Enfin, autre originalité de ce FCPR, à sa liquidation qui est prévue en principe en 2008, les souscripteurs auront le choix de percevoir leurs plus-values en vins ou en euros.
Mais la nouveauté de ce placement ne doit pas faire oublier qu'il s'agit d'un placement à risques dont de surcroît le ticket d'entrée est élevé puisqu'il est fixé à 30 000 euros soit environ 200 000 F. Il est donc réservé, comme le rappelle la Commission des opérations en bourse (COB) dans la plaquette de présentation d'un placement réservé, « aux investisseurs avertis ». Mais rien n'empêche d'imaginer que des praticiens de santé puissent se regrouper pour acheter une part en espérant bientôt consommer bientôt leurs plus-values et en refaisant le monde... médical, il va de soi !
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