Rendez-vous est pris samedi matin à 6 h 30 à l'aéroport de Toulouse-Blagnac : plus d'une quarantaine de médecins de la Haute-Garonne ont choisi l'avion pour se rendre à Paris. Ailleurs dans la région, comme à Albi, d'autres ont opté pour le covoiturage. Pour tous l'objectif est le même : répondre présent à l'appel de manifestation nationale lancé par le syndicat des internes de médecine générale (Isnar-IMG). Dans la région, les internes ont appelé depuis lundi à faire une grève virtuelle sur leurs lieux de travail. Il s'agit d' « une action d'information avec port de brassard et distribution de tracts, sans cesser le travail », explique Théo Combes, le président de l'Association des internes de médecine générale de Midi-Pyrénées. Du côté des jeunes médecins généralistes à peine installés ou sur le point d'ouvrir leur cabinet, la mobilisation est importante. « Les jeunes médecins se posent beaucoup de questions sur la survie de leur cabinet. Ils appréhendent ce système de médecin traitant comme une menace économique sur leur activité », explique le Dr Pierre Martin, délégué régional du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (Snjmg). « Le paradoxe, c'est que malgré cette forte mobilisation, ils seront certainement les moins nombreux à fermer leur cabinet aujourd'hui. »
La mobilisation des jeunes médecins ne passe pas inaperçue. « C'est une bonne surprise ; nos jeunes confrères sont certainement les plus virulents dans cette crise », juge Bernard Gasc, le responsable régional de MG-France. « De notre côté, poursuit-il, le sursaut des confrères a été immédiat. La réunion du 3 janvier dernier a rassemblé trois fois plus de monde que d'habitude. Le mot d'ordre d'adhésion au mouvement national avec fermeture du cabinet pour la journée a été suivi. » Chez MG-France, on table sur au moins 40 % de cabinets fermés ce jour dans la région. Ce sera le cas à Castelmaurou, en Haute-Garonne. Jean Louis Bensoussan et son associé ont mis une affiche dans leur salle d'attente depuis plusieurs jours pour prévenir leurs patients : ils vont monter à Paris. « La décision a été bien accueillie par nos patients. Ils voient dans cette réforme un parcours de soins anarchique et ils soutiennent notre mouvement », explique le médecin.
Désireux d'informer le plus grand nombre de médecins dans la région sur l'avancée des négociations et les retombées de la convention, le syndicat MG-France de Midi-Pyrénées a déjà prévu dans son calendrier une réunion d'information le 9 février prochain à Toulouse.
En Midi-Pyrénées, la mobilisation dépasse l'appel des syndicats
Publié le 19/01/2005
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> BEATRICE GIRARD
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7670
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