L’Agence régionale de santé, censée accorder un budget de fonctionnement aux maisons médicales de garde de Languedoc-Roussillon, ne leur a toujours pas versé un centime pour 2012. « Actuellement, nous tenons grâce à l’aide des banques et des établissements qui hébergent certaines de nos MMG », explique le Dr Thierry Stefanaggi, responsable de la MMG de Béziers et porte-parole de la Fédération régionale des maisons de garde et des maisons de santé du Languedoc-Roussillon. Si l’argent des ARS n’arrive pas très rapidement, les MMG de la région n’auront d’autre choix que de licencier tout ou partie des 60 salariés qu’elles emploient. « Notre statut associatif nous interdit de faire des bénéfices et des provisions, précise Thierry Stefanaggi, et si nous avions des excédents de budget, la loi nous obligerait à les rendre à l’ARS. »
En 2011 déjà, les MMG de la région n’avaient reçu leur budget qu’en septembre. Et les responsables avaient eu la très désagréable surprise de découvrir que l’ARS avait amputé les dotations, sans prévenir, de 10 à 20 % selon les MMG par rapport à l’année précédente.
Récemment, l’ARS a fait un geste en envoyant aux MMG un courrier leur indiquant le montant de la dotation qu’elles recevraient pour 2012, mais sans préciser la date de versement. « Le problème, précise le Dr Stefanaggi, c’est que ce versement est soumis à conditions ». Les MMG devront préalablement signer un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) et fournir un certain nombre de statistiques sur les plannings des personnels, leurs horaires ou la fréquentation de la MMG. « Nous sommes des médecins, pas des statisticiens », s’agace le Dr Stefanaggi pour qui ce courrier de l’ARS « ne fait que reculer le problème ». L’engagement de l’ARS permettra de faire patienter les banques, ajoute-t-il, « mais pas éternellement ». En 2011 déjà, le versement tardif des subventions rabotées avait contraint les MMG à des contorsions budgétaires, ainsi qu’à des menaces de grève qui avaient conduit l’ARS à accorder en fin d’année une rallonge financière. Le Dr Stefanaggi redoute le même scénario.
Le médecin regrette surtout de constater que, chaque année, le budget du Fonds d’intervention pour la qualité et la coordination des soins (FIQCS) dans lequel puisent les ARS pour financer la PDS, les maisons de santé pluridisciplinaires et les MMG, est amputé de plusieurs dizaines de millions d’euros destinés à financer le dossier médical personnel. « 60 millions d’euros, c’est beaucoup pour 50 000 dossiers créés, conclut-il, alors quec’est le budget de fonctionnement annuel de 500 MMG. »
L’Agence régionale de santé, censée accorder un budget de fonctionnement aux maisons médicales de garde de Languedoc-Roussillon, ne leur a toujours pas versé un centime pour 2012. « Actuellement, nous tenons grâce à l’aide des banques et des établissements qui hébergent certaines de nos MMG », explique le Dr Thierry Stefanaggi, responsable de la MMG de Béziers et porte-parole de la Fédération régionale des maisons de garde et des maisons de santé du Languedoc-Roussillon. Si l’argent des ARS n’arrive pas très rapidement, les MMG de la région n’auront d’autre choix que de licencier tout ou partie des 60 salariés qu’elles emploient. « Notre statut associatif nous interdit de faire des bénéfices et des provisions, précise Thierry Stefanaggi, et si nous avions des excédents de budget, la loi nous obligerait à les rendre à l’ARS. »
En 2011 déjà, les MMG de la région n’avaient reçu leur budget qu’en septembre. Et les responsables avaient eu la très désagréable surprise de découvrir que l’ARS avait amputé les dotations, sans prévenir, de 10 à 20 % selon les MMG par rapport à l’année précédente.
Récemment, l’ARS a fait un geste en envoyant aux MMG un courrier leur indiquant le montant de la dotation qu’elles recevraient pour 2012, mais sans préciser la date de versement. « Le problème, précise le Dr Stefanaggi, c’est que ce versement est soumis à conditions ». Les MMG devront préalablement signer un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) et fournir un certain nombre de statistiques sur les plannings des personnels, leurs horaires ou la fréquentation de la MMG. « Nous sommes des médecins, pas des statisticiens », s’agace le Dr Stefanaggi pour qui ce courrier de l’ARS « ne fait que reculer le problème ». L’engagement de l’ARS permettra de faire patienter les banques, ajoute-t-il, « mais pas éternellement ». En 2011 déjà, le versement tardif des subventions rabotées avait contraint les MMG à des contorsions budgétaires, ainsi qu’à des menaces de grève qui avaient conduit l’ARS à accorder en fin d’année une rallonge financière. Le Dr Stefanaggi redoute le même scénario.
Le médecin regrette surtout de constater que, chaque année, le budget du Fonds d’intervention pour la qualité et la coordination des soins (FIQCS) dans lequel puisent les ARS pour financer la PDS, les maisons de santé pluridisciplinaires et les MMG, est amputé de plusieurs dizaines de millions d’euros destinés à financer le dossier médical personnel. « 60 millions d’euros, c’est beaucoup pour 50 000 dossiers créés, conclut-il, alors quec’est le budget de fonctionnement annuel de 500 MMG. »
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