La médecine libérale est une force économique en Franche-Comté, assure l’Union régionale des professionnels libéraux – médecins libéraux (URPS-ML-FC). Pour le prouver, l’Union a réalisé une enquête auprès des 1 856 praticiens franc-comtois*.
Près de 1 000 emplois directs de proximité ont été créés par les libéraux en Franche-Comté, affirme l’URPS. En effet, un peu plus de deux tiers d’entre eux (68 %) déclarent avoir des salariés. Les spécialistes emploieraient – par extrapolation – 605 équivalents temps plein (ETP), le plus souvent à titre individuel, les généralistes, 361 ETP, qu’ils partagent avec d’autres professionnels. Les généralistes sont aussi plus nombreux à exercer en cabinet de groupe et en maison pluriprofessionnelle que les spécialistes.
« Ces chiffres sont cohérents avec les données de l’URSSAF qui recense 1 216 salariés des cabinets médicaux libéraux en septembre 2014 », indique l’URPS.
Malgré la crise économique, 23 % des médecins ont embauché des salariés, 27 % ont augmenté le temps de travail de leurs employés tandis que 9 % ont licencié du personnel.
Augmentation de la paperasse
L’Union interprète cette politique de recrutement comme une volonté des médecins d’augmenter leur temps médical. Quelque 77 % d’entre eux l’attribuent à la hausse des tâches administratives.
Pour dégager du temps médical, 30 % des médecins libéraux ont modifié l’organisation de leur cabinet ces 5 dernières années en se regroupant (37,5 %) et en embauchant.
L’enquête a également permis d’étudier le rythme de travail des praticiens. Les médecins installés en cabinet travaillent en moyenne 51 heures par semaine, et prennent 5,5 semaines de vacances par an. Ils ont en moyenne 53,5 ans, les deux tiers des répondants sont des hommes. Les moins de 45 ans exercent dans des communes de moins de 10 000 habitants, en groupe ou en maison de santé pluridisciplinaires et prennent une semaine de plus de repos par an par rapport à leurs aînés. 30 % des répondants sont à moins de 5 ans de la retraite. Les deux tiers d’entre eux envisagent de prolonger leur activité, en la cumulant avec leur retraite. Mais 29 % pensent avancer la date de leur cessation d’activité.
* Enquête réalisée par questionnaire postal envoyé à tous les médecins généralistes et spécialistes de Franche-Comté en mai 2014 et traitée, pour l’analyse statistique, par CEMKA-EVAL. Sur 185 questionnaires reçus, 181 ont pu être traités.
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