L’Ordre infirmier s’est déclaré en cessation de paiement, vendredi, auprès du tribunal de grande instance de Paris. Deux ans après avoir vu le jour, l’institution affichait un déficit de 7,8 millions d’euros. Elle va mettre définitivement la clé sous la porte. Fonctionnant sur le modèle de l’Ordre des médecins, l’Ordre infirmier représentait les 450 000 infirmiers exerçant en France dans les secteurs hospitaliers public, privé, libéral ou encore dans les milieux scolaires ou du travail. Il comptait 140 salariés.
Sa création a toujours été contestée par les professionnels du secteur public et les syndicats de salariés qui n’en voyaient pas l’utilité. Deux ans après sa création, il comptait moins de 60 000 cotisants. L’organisme a eu beau baisser la cotisation annuelle de 75 à 30 euros, rien n’y a fait.
Le 8 juillet, Dominique Le Bœuf, présidente de l’institution depuis sa création, démissionnait. Depuis cette date, David Vasseur, ancien vice-président représentant le collège privé, assurait l’intérim.
Dans une lettre au président de la République, David Vasseur déplore « la disparition d’un service public qui présentait l’atout majeur de ne pas coûter un euro au contribuable français ». « Il s’agit d’un assassinat politique ,» a-t-il affirmé à l’AFP, regrettant le manque de soutien du gouvernement.
La disparition de l’Ordre des infirmiers va laisser un vide juridique. L’institution était chargée de vérifier les compétences des professionnels, de veiller au respect des règles de déontologie et de promouvoir la santé publique.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature