C’est à la fois une intervention de chirurgie esthétique qui coûte cher à son commanditaire et une nouvelle histoire de nez au pays de Cléopâtre. Anwar al-Bilkimy, un député égyptien, apparaît la semaine dernière à la télévision le visage couvert de bandages. Pourquoi ces pansements ? Parce qu’il a subi, assure-t-il, une attaque violente d’hommes armés qui lui ont volé 100 000 livres égyptiennes (12 500 euros) alors qu’il était à bord de sa voiture. Sauf que… des médecins et du personnel d’un hôpital de la banlieue du Caire sont formels : le député, membre du parti salafiste Al-Nour, vient en fait de subir dans leurs murs une opération de chirurgie esthétique.
Branle-bas de combat. Le ministère public égyptien lance une enquête, réclame le dossier médical du député à l’hôpital, un examen médico-légal, lance une enquête de police qui n’a pas le temps d’être bouclée : Anwar al-Bilkimy passe aux aveux lundi, devant les cadres de son parti à qui il confesse avoir « inventé de toutes pièces » le récit de son agression. Pour ce mensonge, le député a été contraint de démissionner d’Al-Nour et du Parlement ; il doit aussi présenter des excuses officielles au peuple égyptien en général et aux médecins de l’hôpital en particulier.
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