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En direct de l'ADA 2016

Publié le 09/09/2016
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Vers le pancréas artificiel bi-hormonal De nombreuses communications étaient consacrées au pancréas artificiel alors que des systèmes en boucle fermée avec perfusion d’insuline devraient arriver sur le marché d’ici à deux ans. Les recherches progressent aussi sur des systèmes encore plus perfectionnés de boucles fermées bi-hormonales avec la perfusion de glucagon en sus de l’insuline. Néanmoins, si de bons résultats ont été livrés à l’ADA 2016, tant sur la glycémie que sur les hypoglycémies, d’autres essais sont moins enthousiasmants vis-à-vis des HbA1c. De plus amples travaux doivent être menés pour contrer les difficultés liées à la perfusion du glucagon (bien moins stable que l’insuline) et tester sa sécurité d’emploi.

Resurfaçage duodénal dans le DT 2 Dans le diabète de type 2 la muqueuse duodénale est suspectée de médier la résistance à l’insuline et d’influencer le contrôle glycémique. D’où le développement du « resurfaçage duodénal », une technique endoscopique permettant la destruction thermique de la muqueuse sur une dizaine de centimètres au sortir de l’estomac. Un nombre croissant de publications s’intéressent à cette méthode avec des résultats encourageants à court terme. Une étude présentée à l’ADA conforte ces données avec un effet dose : à 6 mois, la réduction de l’HbA1c va de 1 % pour les HbA1c entre 7,5 % et 10 % et jusqu’à 2,1 % pour les HbA1c > 10 %. La durée de cet effet reste le point d’interrogation majeur.

Glycémie : la rétine n’oublie rien Même plusieurs années après, une stratégie hypoglycémiante intensive se révèle payante. C’est la conclusion de l’analyse de suivi de l’essai ACCORD (ACCORDION). Quatre ans après la fin de l’étude princeps, la progression de la rétinopathie concernait 5,8 % des patients qui avaient bénéficié d’un contrôle glycémique intensif contre 12,7 % dans le groupe contrôle.

L’insuffisance cardiaque prédictive de décès Chez le diabétique de type 2 ayant déjà eu un événement cardiaque, le risque de décès est quadruplé en cas d’insuffisance cardiaque, selon de nouveaux résultats de l’étude EXAMINE menée avec l’alogliptine, un inhibiteur de DPP-4. D’où l’intérêt d’identifier ces patients à haut risque en vue d’une intensification thérapeutique.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr