Professeur à l'université de Gand (Belgique) et spécialiste des problèmes de fertilité, le Dr Franck Comhaire propose aux couples de choisir le sexe de leur futur enfant, pour 6 300 euros. La candidate doit déjà être la maman d'un ou de plusieurs enfants, l'objectif de l'opération étant « d'équilibrer le noyau familial », précise le médecin.
Le Pr Comhaire a déclaré avoir pris en charge cinq femmes originaires de divers pays européens. L'une d'elles est actuellement enceinte tandis que les quatre autres attendent d'être inséminées artificiellement. Le traitement commence par la séparation des spermatozoïdes porteurs des chromosomes X et Y par une société privée américaine basée en Virginie, MicroSort. L'insémination artificielle est réalisée à Gand. Selon le site Internet de MicroSort, les chances de réussite sont de 88 % si l'on veut une fille et de 73 % si l'on veut un garçon. La société américaine précise que 460 opérations de ce type ont déjà abouti à des grossesses.
Travaillant dans l'intimité de son cabinet privé, le Pr Comhaire n'a pas cru devoir avertir le comité éthique de l'hôpital universitaire de Gand. Les pratiques de ce médecin ne sont toutefois pas illégales en Belgique, mais l'Ordre des médecins belges estime que « la déontologie médicale s'oppose à toute forme de discrimination, y compris de sexe, sauf dans le cas de maladies héréditaires graves liées au sexe ». La présidente de la commission du Sénat belge chargée des questions de bioéthique, Jacinta De Roeck, a affirmé qu'une loi en préparation pourrait rapidement interdire ce type d'activité.
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