Très en pointe dans l’opposition médicale au projet de loi de santé, la région Basse-Normandie organise ce jeudi une journée « santé morte ». Au programme, fermeture des cabinets libéraux et déprogrammation de l’activité des spécialistes libéraux exerçant en établissements.
Une grande manifestation de professionnels libéraux se réunit à partir de 14 heures, place de la Résistance, à Caen. Le cortège se rendra jusqu’à la Préfecture.
Union sacrée
Le Dr Antoine Leveneur, président (FMF) de l’URPS médecins libéraux de Basse-Normandie, qui coordonne le mouvement de contestation, insiste sur le fait que « chez nous, c’est l’union sacrée ». De fait, tous les syndicats médicaux bas-normands forment un front uni qui rassemble la FMF, la CSMF, le SML, Le BLOC, MG France et l’UFML. Tous s’accordent au niveau régional pour continuer également la grève des gardes, entamée en décembre, ainsi que la grève administrative.
L’enjeu de cette journée est de taille. Le Dr Leveneur assure que « la grève et la manifestation d’aujourd’hui sont un ballon d’essai pour tous les syndicats dans la perspective de la grande manifestation nationale du 15 mars ». Ce sera aussi un bon test de mobilisation pour le ministère de la Santé qui analysera le nombre de manifestants. La Basse-Normandie compte environ 2 000 praticiens libéraux mais le Dr Leveneur espère le renfort de troupes venant de Bretagne et de Haute-Normandie.
Toujours des réquisitions
Sur le front de la grève des gardes et de celle de la télétransmission, le président de l’URPS assure que la mobilisation ne faiblit pas, au contraire. La quasi-totalité des libéraux habituellement volontaires, généralistes effecteurs ou régulateurs, mais aussi les spécialistes concernés, participent à la grève de la permanence des soins. « Le préfet en est réduit à réquisitionner à tour de bras », souligne le Dr Leveneur.
De source syndicale, le nombre de feuilles de soins papier adressées aux caisses primaires aurait bondi de 85 % en Basse-Normandie.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature