Des chiffres terribles qui donnent la mesure de la menace. Selon la revue scientifique « American Journal of Tropical Medicine and Hygiene » du 20 avril 2015, 122 350 enfants africains auraient trouvé la mort en 2013 après avoir absorbé de faux médicaments. Pour l’essentiel, de faux antipaludéens.
Plus de 40 % de médicaments frelatés
Pour réaliser cette étude, la revue a analysé près de 17 000 échantillons de médicaments achetés sur le marché africain, et notamment des antipaludéens, des antituberculeux et des antibiotiques. Avec des résultats qui dépassent les estimations les plus pessimistes : 41 % des médicaments analysés ne respecteraient pas les standards internationaux de qualité, a conclu la revue américaine. L’OMS estime que la contrefaçon concerne 15 % des médicaments vendus dans le monde, et jusqu’à 30 % en Afrique.
Vendus comme des tomates ou des oignons
« Les faux médicaments sont vendus sur les marchés comme des tomates ou des oignons, dénonce la branche africaine de l’OMS. Pour les trafiquants, c’est un marché très prometteur, d’autant que l’Afrique n’a pas ses propres moyens de production. » Pour la Fédération internationale des fabricants et associations pharmaceutiques (IFPMA), il est urgent de renforcer la coopération internationale entre États et acteurs de la santé.
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