Votre numéro 9389, du lundi 23 février, m’a beaucoup intéressé pour des raisons diamétralement opposées.
Tout d’abord, je vous félicite d’avoir publié les « impressions » de Joël Ménard tout autant que je le félicite de sa prose. C’est très beau, très profond, très émouvant.
Ensuite, à propos des fresques de salle de garde, je suis heureux de voir la saine réaction de tous ceux que vous avez interrogés. Cela montrera à tous ces culs bénis, qui prêchent la bonne parole sur des sujets qu’ils ne connaissent pas, qu’ils n’emportent pas l’adhésion des gens sains. Nos patrons avaient plus d’élégance qui ne s’offusquaient pas de se voir caricaturés. Continuez à bien nous informer.
Être gauche c’est être maladroit, mais faut-il être de gauche pour être maladroit ?
Non je ne le pense pas car le précédant ministre de la Santé, Xavier Bertrand, n’avait pas été un bon ministre, très fort pour inventer des « usines à gaz » dont la nomenclature par exemple !
Il est certain que le gouvernement actuel et sa ministre dite de la Santé (plutôt Affaires sociales mais pas Santé c’est certain) auraient tendance à verser dans l’autisme ! En effet avec ce tiers payant qui n’a rien de rationnel et ne prouve absolument pas que l’état des Français va s’améliorer avec cette mesure, la ministre suit une politique idéologique à la va-vite… Toutes les décisions vont à l’encontre de la pratique médicale, il ne faut pas s’étonner que les jeunes (qui sont rares à cause d’un numerus clausus insuffisant et d’un concours stupide…) ne s’installent pas et on les comprend !
Une mesure simple aurait été, par exemple, comme dans d’autres pays, que lorsqu’un patient prend un rendez-vous chez un médecin, il verse 10 euros qui ne seront pris en charge que si le patient se présente bien au rendez-vous ; par contre s’il n’est pas présent les 10 euros restent à charge du patient car que dire des patients qui ne se présentent pas sans décommander le rendez-vous ou en annulant au dernier moment sans vraie raison… Que dire aussi des fraudes non ou insuffisamment poursuivi, fraudes aux allocations, aux cartes Vitale…
Mais comme on peut l’entendre avec beaucoup de démagogie de la part de certains politiques : « Il ne faut pas ajouter de la misère à la misère ! »
Le problème de la majorité des politiques, c’est qu’ils forment une caste qui vit ensemble, se préservent toujours leurs avantages acquis, ne font aucun effort. Par contre, ils en demandent à la classe moyenne, conservent un cumul des mandats scandaleux et se répartissent un gâteau qu’il n’y a plus ! Au final si les électeurs ne vont plus aux urnes c’est à cause de la non-représentativité de nos politiques quel que soit le bord !
Réformons l’ENA, ayons de vrais représentants du peuple comme élus et les électeurs retourneront aux urnes et au lieu de sortir un 49,3 pour savoir si l’on va travailler quelques dimanches de plus, regardons en face tous les professionnels de santé (par exemple) qui bossent le dimanche et la nuit depuis des années et sans vraie reconnaissance.
Proposons un vrai travail honnête : pondérons ce que chacun apporte au niveau de l’intérêt national (enseignant, infirmière, cheminot, commerçant, avocat, juge… et maire, député, conseiller départementale, ministre…). Cela ferait du ménage…
Le diagnostic est fait depuis hélas longtemps, notre société est malade alors que nous avons beaucoup de richesses dans notre beau pays que tant de gens nous envient… Notre organisation sociétale est en faillite, il faut le reconnaître, un traitement urgent et fort est indispensable !
Arrêtons d’être maladroit que l’on soit de gauche ou de droite !
Tiers payant : attention danger
Nous connaissons, en partie du moins, ce que représente le tiers payant actuellement.
En effet, il s’agit là d’une vaste tromperie.
Déjà, les règlements relatifs aux saisies tiers payant ne sont pas toujours assurés : les bilans annuels mettent en relief 10 à 30 % d’impayés pour diverses raisons et selon les prestations sociales multiples et variées de chaque bénéficiaire… avec en prime la retenue de l’amende, au cas où l’assuré en tiers payant n’aurait pas de médecin traitant !
De plus, pour la CPAM, c’est un excellent moyen de pression sur les médecins, lorsque la caisse a un litige réel ou supposé à régler : ordonnances bizones, doublons, litige de cotation… Elle se sert directement sur les honoraires tiers payant, souvent sans préavis… ce qui peut être dangereux pour les confrères qui sont entièrement liés au tiers payant, peuvent perdre tous leurs honoraires… car il semble ne pas y avoir de règles de droit connues pour que les prélèvement soient effectués dans la transparence.
Bravo pour les lendemains qui déchantent.
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