« Après prothèse de hanche ou de genou, pour les patients traités dans les services de chirurgie orthopédique avec des héparines de bas poids moléculaires (HBPM), le taux des événements thromboemboliques cliniques est aujourd'hui faible, de 2 % au décours de six semaines », précise le Pr Marc Samama (hôpital Avicenne, Bobigny). « L'incidence des embolies pulmonaires fatales est seulement de 0,08 %, alors qu'elle était de 1 %, soit plus de dix fois plus fréquente en 1992. »
Le mésusage de la prévention de la maladie thromboembolique est pourtant aujourd'hui réel, puisque, en posthospitalier, mesurée à vingt et un jours, l'incidence des thromboses veineuses profondes est élevée : « Un malade sur six qui n'a pas eu de prophylaxie à l'hôpital développe à domicile une phlébite avec un risque d'embolie pulmonaire éventuellement mortelle », regrette le Pr Patrick Mismetti (hôpital Bellevue, Saint-Etienne). Les facteurs de risque sont multiples et la perception du risque thromboembolique est certainement sous-estimée, lors du séjour hospitalier, avec seulement 10 % des patients bénéficiant d'une prophylaxie antithrombique.
Embolie pulmonaire fatale, sans symptôme préalable
Les études menées indiquent que l'embolie pulmonaire fatale, avec ou sans symptôme préalable, concerne à 75 % des patients antérieurement hospitalisés dans les services non chirurgicaux, pour des situations certes à risque élevé (antécédents d'accidents vasculaires cérébraux, insuffisances cardiaques ou respiratoires...), mais également pour des pathologies à risque modéré.
Cet état des lieux, concernant la prise en charge de la prévention antithrombique veineuse, confirme la nécessité de réduire le mésusage actuellement en cours d'une prévention permettant de diminuer l'incidence d'événements thromboemboliques souvent mortels, aussi bien en établissement de soins qu'en pratique ambulatoire.
Conférence de presse du Laboratoire Aventis.
Programmes de formation Aventis
- Depuis 2001, 5 000 médecins généralistes ont été formés à la prise en charge de la maladie thromboembolique veineuse. La formation, dispensée en partenariat avec FMC-CHU, met l'accent sur « la prévention de la MTEV (identification des facteurs de risque et situations cliniques en médecine générale) et sur la prise en charge en ambulatoire (diagnostic, traitement et suivi) ».
- Tout au long de l'année 2003, 1 600 urgentistes ont participé à une formation originale et pragmatique « Thrombose et urgences », permettant de déterminer les conduites à tenir devant un syndrome coronarien aigu aux urgences.
- En 2004, un nouveau programme, organisé en région, portera sur « L'évaluation du risque thromboembolique veineux aux urgences ».
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