JAZZ/ROCK
BLOC-NOTES
Le batteur Elvin Jones, qui a fêté ses 75 ans en septembre dernier, connaît la signification du mot histoire en matière de jazz. En soixante-deux ans (!) de carrière et après une audition ratée (!) pour entrer dans le grand orchestre de Benny Goodman, le cadet de la fratrie des Jones - avec Thad, le trompettiste disparu, et Hank, le pianiste octogénaire -, il se commet avec plusieurs pointures du jazz moderne à l'image de Miles Davis, Sonny Rollins, Bud Powell, J. J. Johnson ou Harry « Sweets » Edison, avant le tournant de sa vie de musicien. La rencontre avec le saxophoniste John Coltrane. De 1961 à 1965, au sein du célébrissime quartet - qui comprend aussi McCoy Tyner, piano, et Jimmy Garrison, basse -, Elvin Jones va révolutionner l'utilisation de la batterie, grâce à ses fameuses cascades de notes, et libérer les idées musicales jusque-là inédites de son leader. Après J. C., le batteur aura beaucoup de mal à retrouver une certaine sérénité même si, au cours des trois dernières décennies, il grave en tant que leader près de 50 albums sur lesquels figure l'élite du jazz moderne. C'est cependant par l'intermédiaire de son groupe actuel, Jazz Machine - une formation en constante évolution de personnel - qu'Elvin Jones va retrouver une nouvelle jeunesse et des projets pour le futur.
Paris, New Morning (01.45.23.51.41), 8 mars, 21 h.
Mike Stern
Mike Stern, 50 ans, est un guitariste de jazz qui a été élevé dans l'école du rock, d'où sa participation importante dans le mouvement jazz rock des années 1970/1980. Ayant eu pour modèles Eric Clapton ou Jimi Hendrix, mais aussi Wes Montgomery et Jim Hall, il fait pourtant ses premières armes au sein de Blood, Sweat & Tears (B.S&T), avant de rejoindre le batteur Billy Cobham et surtout Miles Davis en 1981. Dès lors, il deviendra une sorte d'icône de la guitare dont les albums portent toujours la marque de la fusion.
Paris, New Morning (01.45.23.51.41), 7 mars, 21 h 30.
Hal Singer
Hal Singer est un saxophoniste ténor dont le jeu et le style se confondent avec la tradition texane des instrumentistes. Agé de 83 ans, résidant en France depuis plusieurs décennies, il a eu la chance au cours de sa carrière commencée en 1940 de croiser la route de géants comme Roy Eldridge, Duke Ellington, Ray Charles, Earl Hines, Max Roach ou encore Dizzy Gillespie et même des bluesmen comme T-Bone Walker. Il a obtenu une véritable reconnaisance grâce à sa prestation dans « Taxi Blues », le film de Pavel Lounguine (1989), avant de raconter sa vie dans « Jazz Roads » (édition n° 1, 1990). Un grand jazzman trop discret.
Paris, Caveau de la Huchette (01.43.26.65.05), les 9 et 10 mars, 21 h 30.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature