PLUS DE ONZE ANS après sa disparition, Ella Fitzgerald (1917-1996) n'a toujours pas été détrônée – le sera-t-elle seulement ? – et mérite plus que jamais le titre de « première Dame » du chant. De nouvelles parutions phonographiques permettent de mesurer le fossé qui existe entre les chanteuses actuelles et celle qui fut la reine du scat et du swing. «Live at Mister Kelly's» (Verve/Universal) est un double CD inédit, enregistré le 10 août 1958, au terme d'une longue série de soirées dans le club de Chicago Mister Kelly's, par le producteur Norman Granz. Cette année-là, Ella Fitzgerald avait commencé à travailler avec un nouveau trio : Lou Levy (piano), Max Bennett (contrebasse) et Gus Johnson (batterie). Un double CD pour deux sets : d'une part, le concert habituel bien rôdé et, d'autre part, un set tardif, nettement plus improvisé et spontané, durant lequel Mme Ella improvise en permanence avec le public.
Quant au répertoire, il se compose de grands standards du jazz, allant de « Perdido » à « My Funny Valentine », en passant par « How High The Moon », chantés par une diva alors à l'apogée de son art vocal, plein de swing, et de sa brillante et longue carrière. Simplement magnifique !
Quelques années auparavant, Ella Fitzgerald avait enregistré plusieurs albums pour la marque anglaise Decca (Universal), dont certains viennent d'être réédités dans deux CD : « Sweet and Hot » et « Lullabies of Birdland ». Le premier comprend des sessions datant de 1952 à 1955 avec plusieurs grands ensembles, dirigés notamment par André Previn, Benny Carter et Sy Oliver ; le second revient sur la période s'étalant d'octobre 1945 à décembre 1955, avec des prises en petites et moyennes formations, avec notamment le contrebassiste Ray Brown, l'ex-« Monsieur Fitzgerald », ou le pianiste Hank Jones. Avec au répertoire, comme il se devait à l'époque, des reprises de standards du be-bop et du swing. Du grand art vocal.
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