Céruloplasmine
Le taux sérique de céruloplasmine (protéine transporteuse du cuivre) est abaissé (< 200 mg/l) chez plus de 90 % des patients porteurs d’une maladie de Wilson. Un taux normal ne permet donc pas d’éliminer ce diagnostic alors qu’un taux bas peut aussi être observé dans d’autres affections hépatiques (fuite protéique, dénutrition, insuffisance hépatocellulaire grave, hypocéruléoplasminémie).
Cuprémie
Le taux de cuivre sérique est habituellement diminué chez le patient porteur d’une maladie de Wilson, il peut parfois être normal, en particulier lorsqu’il existe une hémolyse.
Cuprurie
L’élimination de cuivre urinaire est élevée chez le malade wilsonien. Les chiffres supérieurs à 100 µg/24 h sont en faveur du diagnostic de la maladie de Wilson. Il faut toutefois éliminer les faux résultats positifs liés à l’utilisation de chélateurs ou de récipients non décontaminés. Une cuprurie élevée peut aussi être observée chez les patients présentant une hépatite chronique, une cholestase ou un syndrome néphrotique.
L’étude de la cuprurie est sensibilisée par la prise d’un traitement chélateur (D-pénicillinamine). Dans ces conditions, des cupruries supérieures à 1,5 mg/24 h sont très en faveur de la maladie de Wilson.
Cinétique
L’étude de la cinétique du cuivre radioactif
Cette technique peut permettre de reconnaître un patient hétérozygote ou homozygote en étudiant les pics d’incorporation du cuivre marqué dans la céruloplasmine. Elle est en pratique peu utilisée car elle nécessite un laboratoire entraîné.
Surcharge
Surcharge viscérale et lésions associées
Au niveau du foie, la biopsie hépatique permet une étude histologique, c’est-à-dire une appréciation des lésions du foie, mais aussi la réalisation d’un dosage du cuivre hépatique.
Sur le plan histologique, on peut observer des lésions de stéatose microvacuolaire avec fibrose porte et périportale, des lésions de nécrose parcellaire et, à un stade évolué, un aspect de cirrhose micronodulaire.
L’étude en microscopie électronique peut aussi être contributive en montrant des anomalies mitochondriales (dilatation des crêtes...). La biopsie permet surtout un dosage du cuivre hépatique. Un taux de cuivre hépatique supérieur à 250 µg/g de foie sec est considéré comme un argument très en faveur d’une maladie de Wilson, même si des taux de cuivre élevés ont été décrits chez des patients présentant des tableaux de cholestase chronique ou de cirrhose biliaire.
Au niveau de l’oeil, l’anneau de Kayser-Fleischer est quasi constant chez les patients présentant une atteinte neurologique.
Chez le patient présentant une atteinte hépatique, il apparaît tardivement. De plus, il n’est pas pathognomonique de la maladie de Wilson car il peut être aussi observé dans d’autres hépatopathies chroniques (cholestase, hépatite chronique active, cirrhose).Plus rarement, on observera une cataracte en « fleur de tournesol ».
Au niveau du système nerveux central, des anomalies sont détectables. L’IRM cérébrale est un outil important du diagnostic, même si les anomalies détectées ne sont pas spécifiques de la maladie. Tous les patients symptomatiques sur le plan neurologique ont des anomalies de signal au sein du parenchyme cérébral.
Les lésions apparaissent le plus souvent en hyposignal T1 plus ou moins marqué et en hypersignal T2 généralement franc. Elles prédominent dans les noyaux gris : putamen et pallidum et s’étendent dans les formes neurologiques sévères aux noyaux caudés, thalami, tronc cérébral et cervelet.
Maladie hépatique inexpliquée : Voir le graphique au format pdf
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