La Fédération des médecins de France (FMF) organisera les 10 et 11 octobre 2014 son prochain congrès à Marseille. « Ça sera un vrai congrès politique, prévient son président, le Dr Jean-Paul Hamon. Nous avons retenu les leçons de l’absence de concertation gouvernementale. Pour exister, il faut peser, et pour peser, il faut avoir des élus partout ». Les élections professionnelles chez les médecins libéraux sont seulement pour 2015 mais le Dr Hamon a déjà trouvé sa cible fédératrice : Marisol Touraine.
Ratages ministériels
« Depuis vingt mois qu’elle est au ministère, elle ne nous a jamais reçus, ni écoutés », s’exaspère le président de la FMF. Pire l’action de la ministre « aura été une succession d’échecs » et de « ratages » ministériels.
Le syndicat ne digère pas les modalités de lutte contre les dépassements excessifs. « Poursuivre les 5 % de plus gros dépasseurs a un effet paradoxal », analyse le Dr Hamon. Les médecins « gros dépasseurs » auraient ainsi intérêt à s’installer en Ile-de-France. « En y dépassant de 200 %, ils ne seront pas poursuivis, alors qu’en Bretagne, ils seraient poursuivis pour moins que ça... ».
Le tiers payant intégral généralisé ne trouve pas davantage grâce à ses yeux. Il va compliquer la vie des libéraux, et leur coûter de l’argent, redoute le patron de la FMF.
La cotisation foncière des entreprises est un autre sujet d’agacement. « La disparition de la taxe professionnelle et son remplacement par la CFE illustrent la complexité administrative », s’emporte le praticien. Selon lui, en fonction du lieu d’exercice, la CFE représente le quart ou le double de l’ancienne taxe professionnelle. « Cette CFE est calculée à la tête du client, c’est incompréhensible ».
Il regrette enfin la décision de supprimer l’obligation annuelle de certificats d’aptitude au sport. Pour lui, « c’était l’une des rares occasions pour les généralistes d’ausculter les ados et de faire de la prévention ».
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