La victoire de SOS Retraite Santé, dirigé par le Dr Gérard Maudrux, se confirme, au terme du dépouillement des bulletins de vote aux élections des délégués de la caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), dans le collège des médecins cotisants (« le Quotidien » du 25 avril).
Selon le décompte établi par le Dr Maudrux lui-même, SOS Retraite Santé et ses partisans (dont le syndicat FMF) auraient remporté pas moins de « 207 sièges », soit 70 % des 294 postes de délégués qui étaient à pourvoir à la caisse dont il est le président depuis septembre 2000.
Avant de renouveler son conseil d'administration, la CARMF doit attendre les résultats des autres élections prévues dans les prochaines semaines pour les collèges des retraités, des veuves et des invalides. Mais il semble déjà plus que probable que le Dr Maudrux sera reconduit à l'automne à la présidence de la CARMF. C'est en effet le collège des cotisants qui donne le « la » à la caisse, puisqu'il vient d'élire près des trois quarts des délégués renouvelables cette année. En outre, le Dr Maudrux et les huit autres administrateurs sortants dans le collège cotisants, tous liés au mouvement SOS Retraite Santé, ont été réélus en tant que délégués dans leurs départements respectifs.
Selon la direction de la CARMF, « 40 délégués » ont été élus ou réélus sous la bannière d'Avenir Retraites, composé de représentants des syndicats CSMF, MG-France, du Syndicat national des médecins concernés par la retraite (SNMCR) et de plusieurs associations (notamment le Comité national pour l'avenir de la retraite-CNAR). Un chiffre ni confirmé ni infirmé par la CSMF, où l'on minimise l'enjeu de ces élections. Avenir Retraite défend notamment le maintien de l'allocation supplémentaire de vieillesse (régime ASV, que le Dr Maudrux voudrait fermer aux nouveaux cotisants).
Ce mouvement entend donc agir aussi en dehors de la CARMF, d'autant que la caisse n'a aucun pouvoir de décision sur l'ASV, contrairement aux syndicats médicaux, aux caisses d'assurance-maladie et, surtout, l'Etat.
Enfin, trois postes restent vacants en Seine-et-Marne, faute de candidats en nombre suffisant, et 44 délégués cotisants ont été (ré)élus sur une liste locale ou sans étiquette. Parmi eux, figurent des partisans de SOS Retraite Santé et d'Avenir Retraite, même s'ils n'en ont pas fait état au moment de la déclaration de leur candidature.
Le taux de participation s'élève en moyenne à 42 % dans les six régions concernées par cette première vague d'élections (couvrant 42 départements autour de Paris, Limoges, Lyon, Nancy, Nantes et Toulouse), soit un taux un peu plus faible qu'en 1997 et 2000. A noter : la participation a été particulièrement forte dans certains départements où la grogne des médecins libéraux est importante ces derniers mois, comme les Deux-Sèvres (59 % de participation), la Savoie (54 %) et la Mayenne (56 %). Dans ces trois départements, les électeurs ont, une fois n'est pas coutume, « sorti » tous les sortants (ou presque), et préféré porter leurs suffrages sur de nouvelles têtes.
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