Élections

Publié le 12/09/2005
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Il y a en cette rentrée comme un air d'élections. Élections professionnelles s'entend, puisqu'il s'agit en l'occurrence du scrutin des unions régionales des médecins libéraux qui se déroule tous les six ans depuis 1994, et qui aura donc lieu en 2006. L'enjeu est d'importance pour les syndicats médicaux. Il s'agit ni plus moins de savoir quelle organisation emporte aujourd'hui l'adhésion des médecins.
Grand vainqueur en l'an 2000, la Csmf avait récolté les fruits de son opposition déterminée au plan Juppé et à sa lutte farouche pour faire abroger le fameux système de reversement que ce texte voulait imposer aux médecins.
Aujourd'hui les temps ont changé. La Csmf et son allié, le SML, sont aujourd'hui des partenaires fidèles du gouvernement qui compte sur eux pour réussir la réforme de l'assurance-maladie. Tandis que de l'autre côté, MG-France ne cesse d'affirmer que cette réforme et la convention qui s'en est suivie font la part belle aux spécialistes, au détriment de la médecine générale.
Ce n'est pas tant, on l'aura compris, l'action et le rôle des Urml qui seront en cause, lors de la campagne de ce scrutin, que le jugement des médecins sur la réforme et la convention. D'où l'attention particulière que porte le ministre de la Santé à cette campagne. Et les décisions qu'il prendra dans le cadre du prochain Plfss pourraient être décisives concernant en particulier l'Ondam de médecine de ville. Ce n'est pas un hasard si la Csmf et le SML font le forcing aujourd'hui pour que cet objectif soit proche de celui 2005 c'est-à-dire autour des 3 %. Ils jouent une partie de leur crédibilité. D'où leur inquiétude alors que des bruits persistants laissent entendre que l'on serait loin du compte.

> JACQUES DEGAIN

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7799