PARIS
« Le Cri », peint en 1893, est le tableau emblématique de l’artiste norvégien Edvard Munch (1863-1944), symbole de l’angoisse humaine et de la sienne, traité dans une veine expressionniste avec une palette très dense. Cent onze tableaux, gravures sur bois, lithographies, aquarelles, provenant de collections privées, nous montrent une face méconnue de l’artiste. Impressionniste lors de son premier séjour à Paris dans les années 1880. Symboliste dans ses paysages norvégiens. Réaliste dans la série de lithographie commandée par son mécène et ami, l’ophtalmologiste Max Linde. Ses gravures et estampes, commencées à Berlin en 1992, illustrent sa grande puissance créatrice. Les aléas de la couleur, les aplats et surimpressions, tout est matière à recherche. Lorsqu’il s’installe définitivement en Norvège, son atelier est ouvert aux intempéries, qui accélèrent le vieillissement des toiles. Pendant ce temps il se passionne pour la photographie et le mouvement. Son exploration continue des tendances, des supports et de la matière refléterait-elle ce qu’il a livré dans « le Cri » ?
Pinacothèque de Paris (tél. 01.42.68.02.01, www.pinacotheque.com), jusqu’au18 juillet.
60ans d’architectureà Paris
Cinquante-huit bâtiments édifiés à Paris ou en périphérie sont analysés à partir de 29 maquettes de la collection du centre Pompidou dans leur contexte artistique, politique, économique, technique et architectural avec en prime les débats et les controverses. Une histoire de la ville, le travail des architectes du concept à la réalisation, et celui des maîtres d’uvre. Le CNIT de la IV e République, la Défense, la tour Montparnasse, le centre Pompidou, le dernier pavillon Baltard, les logements sociaux, les passerelles sur la Seine, etc.. et les grands architectes, Nouvel, Portzamparc, Gehry, Abraham, Parent, Mimram, Renaudie, Prouvé, Piano, Rodgers, Chemetov, Rossi, Koolhaas… Une « succession de modernités » à l’heure du Grand Paris.
« uvres construites/1948 -2009. Architectures de collection Paris Île-de-France », Pavillon de l’Arsenal (www.pavillon-arsenal.com) jusqu’au 28 mars.
BOULOGNE-BILLANCOURT
Ravage
Ravage – contraction des noms des artistes dessinateurs, sculpteurs, décorateurs Clemens Rameckers et Arnold van Geuns – interprète avec talent et ironie, en 180 pièces, la légende napoléonienne. Tout y passe, la grande et la petite histoire, la guerre et la paix. L’Empire est révélateur de l’humanité dans ce qu’elle a de pire et de meilleur. Trente-deux portraits illustrent la vie quotidienne, où l’ironie apparaît dans un détail, vases historiés qui mêlent l’histoire et la bible, service de table avec portraits de famille, chambre de l’Empereur à Sainte-Hélène. Une imagination débordante (rideaux pour le décorateur Nobilis, montre Swatch, bijoux), des couleurs primaires, du raffinement, de la fantaisie. L’alliance du design et de l’histoire. Pourquoi l’Empire ? Louis, frère de Napoléon et roi de Hollande de 1806 à 1810, obligé d’abdiquer pour avoir servi les intérêts de son royaume, est resté cher au cur des Hollandais.
« Ravage - Empire... et mieux ! », Bibliothèque Paul-Marmottan (tél. 01.55.18.57.63), jusqu’au22 mai.
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