«L 'EDUCATION pour la santé des jeunes est une discipline à part entière, aussi noble que les autres », a affirmé Bernard Kouchner après avoir pris connaissance de l'étude réalisée sur ce sujet par l'INSERM (« le Quotidien » du 20 juin).
« Nous avons tout à faire encore », reconnaît toutefois le ministre délégué, et ce tant dans le domaine de la formation des intervenants que dans celui de la recherche et de l'évaluation.
Le Plan national d'éducation pour la santé des jeunes, lancé le 28 février dernier en complément d'un programme mis en œuvre dans les écoles en 1997, avec pour moteur la prévention et la réduction des risques, témoigne d'une « réelle volonté en la matière ».
De leur côté, « les professionnels de santé pourraient jouer un rôle plus important. Les médecins ne sont pas assez formés pour ça, même si de jeunes praticiens se montrent entreprenants ». Quant aux pharmaciens, « trop souvent surchargés », Bernard Kouchner attend beaucoup de leur mission de conseiller. « Ce n'est pas demain la veille que nous arrêterons de nous préoccuper de l'éducation pour la santé des jeunes », prévient le ministre, pour qui cette « discipline » a pour pendant l' « éducation thérapeutique, qui intègre, de manière active, le patient à la démarche de soins ».
En tout cas, met en garde le ministre délégué à la Santé, il ne serait pas sérieux de vouloir une « société vierge, qui n'a jamais existé ». Il faut tenter de cohabiter avec les risques de la vie en apprenant à les gérer. De même, de son point de vue, le leitmotiv qui consiste à désigner la jeunesse à la vindicte publique est intolérable. Bernard Kouchner n'est pas de ceux qui demandent l'interdiction des raves-parties, puisqu'il en aime la musique.
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