Paris, ville lumière… Paris, centre de la rhumatologie mondiale…
Le printemps 2014 aura été pour notre capitale l’occasion d’accueillir deux événements majeurs de notre spécialité : les congrès de l’OARSI et de l’EULAR.
Cette coïncidence est un grand honneur pour notre communauté rhumatologique qui peut ainsi se frotter aux meilleurs spécialistes de la planète. C’est particulièrement important et utile pour nos plus jeunes. Ces rencontres ont aussi été l’occasion de mettre en valeur les travaux d’équipes françaises.
L’OARSI s’est attachée à toiletter les recommandations de prise en charge de la gonarthrose, mettant l’accent sur les mesures non pharmacologiques qui ne doivent pas être le parent pauvre de nos prescriptions. Elles ouvrent aussi la voie à une prise en charge personnalisée de la gonarthrose non chirurgicale, en fonction de 4 grands phénotypes qui orientent et guident le traitement. La relation entre la perte de poids et l’amélioration des scores fonctionnels et de douleurs est à nouveau soulignée. La complémentarité entre les explorations radiologiques standards et l’imagerie magnétique doit être considérée en fonction de chaque cas, sans a priori sectaire !
PR et SpA sont toujours des vedettes à l’EULAR, notamment grâce aux données françaises précieuses issues des cohortes ESPOIR et DESIR ! Comme dans l’arthrose, le poids influence le pronostic des rhumatismes inflammatoires. Les anti-TNF semblent aussi utiles chez les patients ayant des formes non radiographiques de SpA mais cette constatation doit nous préserver de tout dérapage vis-à-vis de l’utilisation de ces biomédicaments chez des patients polyalgiques… La conclusion peut être la même devant l’affirmation que la précocité du diagnostic de la PR est un facteur d’efficacité des traitements : gardons-nous des traitements agressifs entrepris avant d’avoir consolidé le diagnostic ! Les problèmes liés à l’utilisation des médicaments de fond font également l’objet de toute notre attention : échappement lié à l’immunogénicité de certains biomédicaments, mauvaise observance des traitements à long terme, excès de prescription d’antibiotiques antituberculeux du fait de la médiocre sensibilité et de la spécificité des tests de dépistage…
Finalement, toutes ces données scientifiques issues d’études cliniques pertinentes peuvent rapidement être incluses dans nos pratiques et sont facilement assimilables dans nos programmes de développement professionnel continu !
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