La SOFCOT fut fondée au terme de la Grande guerre : initialement conçue pour conserver et développer les connaissances et l’expérience des soins prodigués aux blessés, notre société n’a cessé depuis de se transformer. D’un statut initial de société savante, développant et diffusant les connaissances autour de ses congrès et publications, elle a, au fur et à mesure de sa croissance et de l’évolution de la profession, élargi ses missions. La SOFCOT s’est régulièrement adaptée à la complexification de l’exercice chirurgical, dans ses dimensions aussi bien techniques –hyperspécialisation, progrès technologiques, etc.– que relationnelles –chirurgien-patient, chirurgien-administration hospitalière, etc.– ou administratives –relations avec les tutelles, les ministères, etc.
Notre société, par son organisation, s’est imposée de fait auprès des tutelles comme une experte privilégiée, rassemblant l’ensemble des chirurgiens orthopédistes dans leur diversité d’exercice professionnel. Ainsi, répondant à la loi HPST, le conseil national professionnel de chirurgie orthopédique et traumatologique (CNP-SOFCOT) a été créé en novembre 2013, avec pour mission de faire fonctionner notre société et de représenter l’interlocuteur unique des tutelles. Il rassemble toutes les composantes de la société, dans le respect de la parité de la représentation des chirurgiens du secteur public et privé : sociétés associées et partenaires, académie (AOT), collège (CFCOT), organisme d’accréditation (Orthorisq), syndicat (SNCO) et fondation (FICOT).
Les chirurgiens orthopédistes sont des professionnels attentifs à la qualité et à la sécurité des soins qu’ils prodiguent à leurs patients. La SOFCOT a depuis longtemps mis en place une structure de gestion du risque (Orthorisq), tout en assurant le meilleur niveau possible de qualification pour les professionnels en exercice sur le territoire, via notamment l’AOT le CFCOT. Mais la qualité des soins suppose aussi leur évaluation, comme en témoignent les relations régulières avec la HAS. Cette année lors du congrès plusieurs séances seront conjointes avec cette autorité. Enfin, la sécurité passe aussi par la matériovigilance, sujet interactif entre le CNP-SOFCOT et l’Agence Nationale de sécurité du Médicament et des produits de santé (ASNM).
Pour répondre aux nouvelles réglementations du DPC, le CNP-COT a créé une nouvelle structure, l’ODPC-COT. Le rapport récent de l’IGAS sur le DPC, va vraisemblablement demander à nos structures de nouvelles adaptations : espérons qu’elles se fassent vers la simplification du processus sans en dénaturer sa finalité.
Les chirurgiens orthopédistes sont conscients du rôle sociétal de leur profession, intervenant à tous les âges de la vie pour redonner l’autonomie, synonyme de liberté. Cela suppose des nécessaires adaptations. Pour exemple, le CNP-SOFCOT participe avec la DGOS aux travaux sur le développement de la chirurgie ambulatoire. Ce mode de prise en charge nécessite des adaptations du mode d’exercice et il doit être accompagné par les établissements et les pouvoirs publics ; rôle de la société professionnelle. Il en est de même pour faire évoluer la nomenclature des actes chirurgicaux ou participer à des missions d’expertises avec les tutelles.
La recherche et l’innovation passent par l’octroi de bourses de recherche pour les jeunes collègues. La SOFCOT a mis en place une fondation (FICOT) pour collecter des fonds. Les partenariats avec les industriels sont aussi indispensables. Les chirurgiens français doivent pouvoir continuer d’innover et le dynamisme industriel français doit être préservé pour pouvoir s’impliquer, tout en étant responsables et soucieux des enjeux économiques actuels.
Les chirurgiens orthopédistes sont attachés au rayonnement de la chirurgie orthopédique française. Cette année, notre société a été invitée d’honneur du congrès américain (AAOS), du congrès espagnol, allemand (DGKOU) et chinois. Et lors de notre congrès, ce sont les pays scandinaves qui sont à l’honneur. Pour la première fois, les communications en anglais sont acceptées et la présence de sessions traduites en Anglais devrait permettre d’attirer plus de collègues non francophones à notre congrès. Enfin, notre revue OTSR continue l’ascension de sa présence internationale, avec un impact factor de 1,168 ce qui la place 39e revue de sa catégorie.
Ainsi la SOFCOT a accompli de remarquables transformations depuis sa naissance, au détour de la Grande Guerre, pour s’adapter aux changements professionnels et offrir la meilleure qualité et sécurité des soins possible aux patients.
Toutes ces adaptations, tout le travail accompli au quotidien par notre société n’est pas possible sans l’investissement de son bureau exécutif et de nombreux bénévoles, qui dans l’ombre font avancer notre société ; qu’ils en soient ici chaleureusement remerciés.
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