Près de six mois après la publication des résultats des dernières épreuves classantes nationales, le ministère de la Santé tire de nouveaux enseignements de cette édition 2011 à travers un rapport rédigé par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).
Malgré les cafouillages du mois de septembre dernier, le bilan chiffré est plutôt positif. Le nombre d’étudiants affectés en troisième cycle a augmenté de près de 800 en 2011, conséquence directe de la croissance du numerus clausus en 2005. Les 6 976 étudiants admis à choisir un poste avaient aussi plus de choix que l’année précédente. 7 626 postes étaient ouverts en 2011, avec des augmentations dans toutes les disciplines. « 46 % des étudiants ont eu le choix entre au moins 23 spécialités [sur les 30 proposées, NDLR] » indique le rapport, et tous les candidats avaient toujours le choix entre 3 spécialités. 26 % d’entre eux pouvaient choisir parmi les 30 disciplines proposées. Au final, le nombre de postes restés vacants (environ 683) est en diminution par rapport à 2010.
Deux internes de médecine générale sur trois sont une femme
La médecine générale est toujours très prisée : un quart des postes sont pourvus en même temps que les spécialités médicales et chirurgicales. Mais cela ne suffit pas : la demande ne couvre que 84 % de l’offre (soit 633 postes vacants), un chiffre en légère progression par rapport à 2010 (82 %). La médecine du travail et la santé publique sont les deux autres disciplines à ne pas faire carton plein.
Le rapport souligne la mobilité géographique des étudiants. La moitié des internes demandent un changement de subdivision à l’issue des ECN, bien souvent par choix puisque 33 % « auraient pu sélectionner la même spécialité dans leur subdivision d’origine ». Ils n’étaient que 30 % en 2010.
L’année 2011 confirme par ailleurs la montée en puissance des femmes, très nette depuis 2007. Elles représentent plus de 60 % des internes, et pourvoient plus des trois quarts des postes dans certaines spécialités : rhumatologie, pédiatrie, gynécologie-obstétrique… Les spécialités chirurgicales, traditionnellement masculines, se féminisent : entre 2004 et 2011, la part des femmes est passée de 30 à 38 %. En revanche, ce taux régresse sensiblement en ORL et en chirurgie générale. La grande majorité des femmes (65 %) opte pour la médecine générale. De quoi se rapprocher un peu plus de la parité homme-femme dans les professions médicales.
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