Moins connue des praticiens que la dyslexie ou l'hyperactivité, la dyspraxie est un motif de consultation non négligeable en pédopsychiatrie.
En général, dès la maternelle, parfois plus tard, la maîtresse s'inquiète d'un enfant aux difficultés importantes de coordination des gestes ou de repérage dans l'espace. La différence est nette par rapport aux aptitudes de ses camarades. Il connaît de grandes difficultés dans la reproduction d'une figure géométrique ; dessine, par exemple, un personnage avec les yeux à côté du visage ; a du mal à enfiler des perles ; ne peut suivre du crayon des pointillés ou n'arrive pas à reproduire des boucles inversées. C'est un enfant qualifié de maladroit, qui renverse tout. Son trouble le handicape dans ses apprentissages, qu'il s'agisse de l'écriture, de la géométrie ou d'autres disciplines.
Les tests de quotient intellectuel
Cet enfant est en difficulté et son affection peut être qualifiée d'invalidante. Il n'est pas débile. Ce que montrent les tests de quotient intellectuel, qui établissent d'ailleurs le diagnostic. Ces tests se scindent en deux parties : le QI verbal et le QI performance. Le score de la partie verbale se situe dans la norme. En revanche, l'évaluation des performances montre un net déficit. Ici, l'exploration porte sur des éléments tels que le repérage dans l'espace ou les capacités visio-constructives. Il est généralement admis que l'écart entre les deux tests doit être inférieur à 13. En cas de dyspraxie, le QI verbal dépasse largement le QI performance. Diagnostic différentiel, chez l'enfant atteint de déficience mentale, les deux items du QI sont abaissés.
Le traitement repose sur la rééducation psychomotrice. Elle est prescrite après évaluation par le spécialiste.
D'après un entretien avec le Dr Marie-France Le Heuzey, chef de service adjointe, hôpital Robert-Debré, Paris.
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