Un examen physique normal, associé à la présence d'érections matinales de bonne qualité, oriente vers une origine relationnelle et/ou psychologique de la dysfonction. L'anxiété de performance peut être valablement combattue par un traitement per os, facilitateur de l'érection, mais il est absolument indispensable de réévaluer le trouble après cette prescription et, en cas d'insatisfaction, de recourir au spécialiste, une prise en charge psycho-sexologique pouvant se révéler nécessaire.
En dehors d'antécédents chirurgicaux, chez le patient à l'examen clinique normal, mais sans érections matinales, le choix thérapeutique initial est identique, mais pourra être réorienté lors de l'évaluation ; en cas d'échec, une évaluation organique spécialisée est indiquée.
La consultation spécialisée
En revanche, si l'examen physique est anormal (anomalie de la verge, atrophie testiculaire, artériopathie), un avis spécialisé est, d'emblée, licite.
Un trouble de l'androgénisation sera exploré par un dosage de la testostérone biodisponible et du PSA si le patient a plus de 50 ans. La prolactinémie n'est demandée qu'en seconde intention, si la testostérone est très abaissée.
Les étiologies vasculaire, neurologique et tissulaire sont investiguées par un test d'érection provoquée par injection intracaverneuse, le plus souvent d'alprostadil (analogue de la PGE1). La survenue d'une bonne érection est un élément pronostique favorable à la prise en charge pharmacologique d'une étiologie organique, pour laquelle les injections sont parfois le seul traitement efficace. Dans certaines indications, les injections intracaverneuses d'alprostadil (Edex) sont prises en charge par l'assurance-maladie, sous réserve que la prescription ait été faite sur une ordonnance de médicaments d'exception. En cas d'échec des injections intracaverneuses d'alprostadil seul, des explorations (écho-Doppler, cavernométrie, potentiels évoqués) sont entreprises, dont l'intérêt principal est de préciser le pronostic de la dysérection, permettant de réorienter le choix thérapeutique vers des associations médicamenteuses ou une chirurgie. Ainsi, certaines atteintes organiques majeures comme les dégénérescences tissulaires caverneuses relèvent le plus souvent de la chirurgie prothétique.
D'après la communication du Dr Pierre Desvaux, andrologue, service d'urologie, hôpital Cochin (Paris), dans le cadre d'un atelier organisé par les Laboratoires Schwarz Pharma.
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