Une femme de 45 ans est vue en urgence pour l'émission de sang simultanément dans les selles et les urines. Deux ans auparavant, cette femme a été traitée pour un adénocarcinome faiblement différencié du col de l'utérus : hystérectomie, curage ganglionnaire, radiothérapie postopératoire (50,4 Gy) ; puis séances répétées de radiothérapie à 36 Gy jusqu'à six mois avant l'admission.
A la colonoscopie, on ne trouve pas l'origine du saignement. Rien dans l'estomac, le duodénum et le grêle.
En trois jours, tout saignement disparaît.
A la cystoscopie, surprise : le produit de contraste apparaît dans la vessie, l'iléon terminal et le côlon. Cystoscopie à la recherche de l'orifice d'une fistule : rien de flagrant. On voit juste, sur le mur postérieur, une lésion ponctiforme avec érythème muqueux que l'on pense être l'orifice de la fistule.
La fistule vésico-iléale est très rare, indiquent les auteurs. Dans les cas de la littérature, les patients avaient une maladie de la vessie (cancer) ou de l'iléon (Crohn, diverticule de Meckel, lymphome malin, etc.).
En principe, la fistule nécessite un geste chirurgical. Dans le cas présenté ici, les auteurs ont pensé qu'elle avait disparu en quelques jours. La patiente est restée en bonne santé, sans manifestation urinaire ou entérique.
Myoung-Kuk Jang et coll. (Séoul). « New England Journal of Medicine » du 1er mai 2003, pp. 1820-1821.
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