Du rififi en vue à l’Assemblée et dans la rue sur la retraite des infirmières

Publié le 29/03/2010

Travailler plus pour gagner plus ? C’est autour de cette logique sarkozienne, que le projet de loi sur la rénovation du dialogue social dans la fonction publique devrait donner lieu à de vifs affrontements mardi à l'Assemblée nationale. La gauche dénonçe le volet qui modifie le régime de retraite des infirmières, pendant qu’ne manifestation d’infirmières se déroulera ce jour-là à proximité du Palais-Bourbon.

Ce volet du projet de loi prévoit que les personnels infirmiers et paramédicaux devront individuellement choisir, à partir de juin entre une meilleure rémunération -2.000 euros nets par an en moyenne- assortie d'un départ à la retraite à partir de 60 ans ou bien le maintien de leur droit à la retraite à partir de 55 ans, sans revalorisation. Les députés PS et apparentés ont d'ores et déjà annoncé le dépôt de 5.500 amendements pour "dénoncer le double discours de Nicolas Sarkozy sur la réforme des retraites". "D'un côté, font valoir les députés socialistes, le président affirme ne pas vouloir passer en force et de l'autre, son gouvernement impose en moins de deux mois la modification d'un régime de retraite (...) massivement rejetée par les infirmières et leurs organisations syndicales".

La modification du régime de retraite des personnels infirmiers découle de la reconnaissance du diplôme d'infirmier au niveau licence, automatique pour les étudiants qui ont commencé leurs études à partir de 2009. Cela leur vaudra, à partir de 2012, d'être en catégorie A de la fonction publique hospitalière. Mais les infirmiers et paramédicaux déjà en poste devront choisir: soit passer en catégorie A, avec revalorisation salariale à la clé, mais avec, en contrepartie, obligation de travailler au moins jusqu'à 60 ans au lieu de 55, soit rester en catégorie B avec possibilité de retraite à 55 ans mais sans revalorisation salariale.


Source : lequotidiendumedecin.fr