CE ROMAN de l'auteur londonienne Sophie Kinsella - une ancienne journaliste financière qui a mis dans le mille en se reconvertissant dans le roman drôle - ne mériterait peut-être pas qu'on s'y arrête, s'il n'était significatif d'une tendance éditoriale initiée avec Bridget Jones et actuellement porteuse, la lecture-divertissement sophistiquée, à tel point que Belfond lui a dédié une nouvelle collection nommée à juste titre « Mille comédies ».
« Ce sont des livres de pur plaisir, de vraies comédies, mais qui, pour plusieurs d'entre elles, tendent vers la satire sociale, avec un regard distancié porté sur notre société », explique-t-on doctement.
A chacun donc de mesurer la distance entre le vaudeville et l'étude sociologique dans ce dernier volet d'une trilogie qui avait débuté en 2002 avec « Confessions d'une accro du shopping », qui s'était poursuivie avec « Becky Manhattan », et qui se termine évidemment par un mariage. Mais c'est là que le bât blesse : la jeune héroïne doit-elle se marier dans la maison de ses parents, au cœur de la campagne anglaise, et pousser le devoir filial jusqu'à porter la robe de sa mère qui la fait ressembler à un feuilleté à la viande, ou se rendre aux exigences de sa très chic belle-mère et opter pour une liste de mariage glamourissime, une somptueuse cérémonie au Plaza et immersion dans la crème du gratin new-yorkais ?
La collection « Mille comédies » comprend d'ores et déjà sept titres... explicites (« Cul et Chemise », « Alors, heureuse ? », « Une exquise vengeance », « Sexe, amour et amitié », « Devine qui vient mourir ce soir ? », « Bonheur, marque déposée »), quatre nouveautés devant paraître ce premier semestre.
Editions Belfond, 433 p., 18,90 euros
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