DEPUIS 1994, les femmes n’ont cessé de lui faire les yeux doux. Elles le trouvaient craquant, sympa et pratique. Voilà que le prince charmant se transforme en vilain macho.
La nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Le RAV4 muscle son discours, se met à rouler des mécaniques. Forcément, cela plait moins à certaines de nos compagnes sensibles au charme de l’ancien modèle.
Chez Toyota, on précise que le trois-portes est une spécificité française. Une de plus. Et que sa disparition du catalogue correspond à une réalité économique. Bref, que la France n’est pas un marché suffisamment juteux pour que l’on maintienne un modèle boudé par la plupart des pays européens.
Mais on s’empresse aussi d’ajouter qu’un petit 4x4 urbain viendra relayer le RAV trois portes. Il se murmure même qu’il sera conçu sur la base de la Yaris, et que l’Urban Cruiser, présenté au Salon de Genève, pourrait bien être la forme embryonnaire du futur chéri de ces dames.
Tel qu’il se présente, le roi des 4 x 4 de loisirs est évidemment plus cossu et bourgeois que son prédécesseur. Quatorze centimètres et demi de plus en longueur, sept au niveau de l’empattement et un poids en hausse. Le bond est spectaculaire. En partie compensé par un rayon de braquage tombé à 5,10 m.
Le RAV4 suit donc la mode. En dépit de ce que certains considèrent comme des handicaps, le RAV, à l’origine de la création et de l’explosion du marché – quatre fois supérieur à ce qu’il était il y a neuf ans ! –, fait bonne mesure en termes de confort et d’agrément.
Sa suspension moelleuse, élaborée à partir d’une plate-forme inédite, fait merveille sur les chemins dégradés, sa direction électrique ne génère aucun flou, ses sièges arrière rabattables et coulissants sur près de dix-sept centimètres permettent de jouer astucieusement sur les volumes au profit des passagers ou des bagages et son équipement de base respire le savoir-vivre.
La planche de bord originale, quoique tourmentée, colle à l’image moderne qu’il souhaite véhiculer. Assez curieusement, on se sent un peu à l’étroit à bord du RAV4. A cet égard, le recul du siège passager avant est nettement insuffisant et la position de conduite, difficile à trouver. Le dessin des sièges n’est pas étranger à cette sensation que l’on ne perçoit pas au volant d’un Santa Fé, il est vrai plus imposant.
La finition VX, associée au D-4D 136 ch, apparaît comme le meilleur compromis dans la gamme. En revanche, la version essence et le D4-D 177 ch issu de la Lexus IS 220 D et de la Corolla Verso ne présentent qu’un intérêt relatif.
Le RAV4 en bref
– Longueur : 4,395 m.
– Largeur : 1,815 m.
– Hauteur : 1,685 m.
– Empattement : 2,560 m.
– Poids à vide : de 1 465 à 1 595 kg.
– Nombre de places : 5.
– Volume du coffre : de 585 à 1 469 l.
– Contenance du réservoir : 60 l.
– Direction assistée électrique, boîte de vitesses : manuelle 5 ou automatique 4 (essence), mécanique 6 (diesel 136 et 177 ch).
– Pneumatiques : 225/65 R 17 (essence et diesel 136 ch), 235/55 R 18 roulage à plat (diesel 177 ch).
– Motorisations, performances, consommation moyenne : 2 l essence 152 ch (10), couple : 194 Nm à 4 000 tr/min, 185 km/h, 8,6 l ; 2,2 l D-4D 136 ch (8), couple : 310 Nm de 2 000 à 2 800 tr/min, 180 km/h, 6,6 l ; 2,2 l D-4D, 177 ch (11), couple : 400 Nm de 2 000 à 2 600 tr/min, 200 km/h, 7 l.
Les PLUS : Confort de suspension, motorisations Diesel, comportement en tout-chemin et sur route, présentation, équipements.
Les MOINS : Pas de version trois portes et de boîte auto avec le diesel, absence de protections latérales, pas de lunette arrière ouvrable séparément, recul du siège avant passager insuffisant.
PRIX
2 l essence : de 26 990 à 33 490 euros.
2,2 l D-4D 136 ch : de 27 990 à 34 490 euros.
2,2 l D-4D 177 ch : de 33 990 et 37 790 euros.
Supplément boîte auto : 1 200 euros.
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