Si le gros morceau de l’actualisation 2015 du rapport Morlat concernait
la PrEP, 3 autres chapitres ont été revus. Le premier concerne l’optimisation
du traitement antirétroviral en situation de succès virologique. Actuellement en France 85 à 90 % des personnes traitées ont une charge virale indétectable. Chez ces sujets, « le changement d'un traitement antirétroviral pour des raisons autres que virologiques (effets secondaires, simplification, etc) est une attitude de plus en plus fréquente, rapporte le Pr Morlat, avec des habitudes très hétérogènes et parfois dangereuses ».
Un constat qui a conduit les experts à remettre à plat ces pratiques de switch.
Autre nouveauté : dans sa version 2015, le rapport Morlat étend la notion
de traitement précoce et universel du VIH aux enfants. Alors que jusqu’à
présent tous ne relevaient pas d’un traitement, désormais « tout enfant infecté
par le VIH-1 doit recevoir un traitement antirétroviral le plus tôt possible ».
La donne change aussi pour les femmes enceintes. Toutes les femmes séropositives étant censées être traitées, enceintes ou non, le risque de transmission à l’enfant est devenu quasi nul, ce qui a permis aux experts de lever le pied sur les mesures de protection additionnelles préconisées jusque-là comme la césarienne ou la perfusion d’AZT lors de l’accouchement.
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