INFECTION GYNECOLOGIQUE la plus fréquente dans les pays industrialisés, la vaginose bactérienne a une incidence de 15 à 20 % en France. Cette infection est due à un déséquilibre de la flore vaginale normale, avec diminution, voire disparition de la flore lactobacillaire, qui entraîne une diminution de l'hydrolyse du glycogène en acide lactique et une élévation du pH vaginal, propice à la prolifération des germes anaérobies. Les circonstances de survenue sont diverses (antibiothérapie, déséquilibre hormonal, erreurs hygiéniques, etc.).
L'examen gynécologique ne révèle aucun signe d'inflammation ni d'ulcération.
Des critères diagnostiques.
Le diagnostic peut être posé devant trois des quatre critères suivants : leucorrhées homogènes grisâtres, pH des sécrétions vaginales > 4,5, odeur caractéristique de « poisson pourri » lors du test à la potasse (« Sniff Test ») et présence de « clue cells » à l'examen microscopique direct à l'état frais. Il n'existe pas de complications de la vaginose bactérienne, hormis pendant la grossesse, où elle peut être responsable de prématurité, d'avortements spontanés, de petits poids à la naissance et de septicémies néonatales.
La prise en charge thérapeutique d'une vaginose bactérienne est simple ; elle repose sur le métronidazole per os.
La gestion des vaginoses récidivantes.
En revanche, la gestion des vaginoses récidivantes est plus délicate. Elle passe par la correction du principal facteur de déséquilibre vaginal, c'est-à-dire l'augmentation du pH. En l'absence de rééquilibrage, les récidives surviennent dans 30 % des cas au bout d'un mois et atteignent 80 % à neuf mois. L'acidification du milieu pallie la carence lactobacillaire, réduit la prolifération des bactéries anaérobies et rééquilibre naturellement la flore vaginale au profit des lactobacilles sécréteurs de peroxyde d'hydrogène. L'acide ascorbique en application locale acidifie de manière régulière, stable et durable le milieu vaginal. Dans une étude clinique portant sur 232 femmes, l'efficacité clinique et biologique d'un traitement par acide ascorbique local (Prevegyne, comprimé gynéco siliconé à 250 mg tous les jours pendant six jours) a été démontrée. Une autre étude clinique portant sur 24 femmes enceintes, avec antécédents de prématurité ou d'avortements spontanés, a montré un effet préventif sur la récidive des vaginoses et, donc, sur le risque obstétrical. Dans la prévention des récidives, le protocole préconisé est : un comprimé gynéco siliconé par jour pendant six jours par mois, après les règles, trois mois de suite (ou plus). La tolérance au produit est excellente. Disponible en pharmacie depuis le 29 mars, Prevegyne qui n'est pas remboursé par la Sécurité sociale est vendu entre 10 et 12 euros (boîte de 6 comprimés gynécologiques, traitement pour un mois).
Conférence de presse organisée par Théramex, à laquelle participaient les Drs M. Lachowsky (hôpital Bichat, Paris) et J.-M. Bohbot (institut Fournier, Paris).
Angeliqua et Quamille
Mieux connaître la femme de la quarantaine : tel était le but de deux enquêtes menées par un groupe d'experts multidisciplinaires et les Laboratoires Théramex. En premier lieu, l'enquête transversale de type observationnel Angeliqua (Approche nationale gynécologique de l'évaluation de la quarantaine) a permis de mieux connaître les motifs de consultation en gynécologie. Plus récemment, l'enquête Quamille (Quarantaine et morbidité associées à l'Insuffisance LutéaLE) a eu pour dessein de connaître chez la femme de la quarantaine consultant son gynécologue pour une insuffisance lutéale l'existence éventuelle d'une plainte exprimée en rapport avec une ou des pathologies extragynécologiques associées. Parmi ces patientes, 33,75 % se sont plaintes d'un motif extragynécologique et les pathologies le plus fréquemment retrouvées ont été : la pathologie veineuse, l'anxiété, la colopathie fonctionnelle, l'insomnie, la constipation, l'obésité, la pathologie thyroïdienne, l'hypertension, l'anémie.
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