LES ORGANISATEURS attendaient 20 000 visiteurs. Les chances sont fortes que leurs souhaits aient été exaucés car il y avait bel et bien foule au CNIT-la Défense la semaine dernière. Le centre des congrès de la Défense, à Paris, accueillait pour sa première édition le Salon des services à la personne, qui risque bien de faire des petits.
Sur les 160 exposants, de nombreuses associations, parmi celles qui surfent sur la «vague Borloo» dont le plan, lancé en 2005, définit une vingtaine de métiers de services à domicile. Mais aussi beaucoup d'autres qui existent depuis trente, cinquante ans, et qui sont parfois désormais intégrées à un réseau. Comme celui de France Domicile, par exemple, qui propose en général sous 36 heures des solutions d'aide à domicile pour les personnes âgées ou à mobilité réduite (aide à se lever, s'habiller, se déplacer…).
Un temps pour tous, Oxygène 93, Petits-Fils…, les organismes qui «libèrent» le temps à domicile rivalisent de titres doux et bienveillants. Avec, pour chacun, des petites spécificités dans les tâches dispensées, mais aussi dans le degréde l'agrément. L'agrément délivré à l'organisme de services peut en effet être « simple » ou « de qualité » (obligatoire notamment pour la garde d'enfants de moins de 3 ans ou l'assistance de personnes de plus de 60 ans). Il peut aller jusqu'à la « certification ». «Un gage de confiance pour nos clients», assure Chantal Crépisson, responsable de la formation chez Oxygène 93, qui est justement en cours de certification.
La circulaire, qui précise les modalités d'agrément de ces organismes, cadre «l'assistance aux personnes âgées ou autres personnes qui ont besoin d'une aide personnelle à domicile, à l'exception d'actes de soins et à l'exception d'actes médicaux».
«Le suivi de la prise de médicaments relève de nos compétences, ce qui ne veut pas dire la prise de médicaments elle-même, qui, elle, relève de la compétence d'une infirmière ou d'un médecin», explique Damien Tixier, directeur associé des Petits-Fils. Donc, en pratique, si l'auxiliaire de vie constate par exemple que le pilulier de la personne qu'il aide n'est pas prêt, il doit en aviser l'infirmière mais ne peut lui-même remplir les petites cases de médicaments. «Nous ne serions pas contre une clarification des tâches, reconnaît Damien Tixier, car pour le moment, les limites sont un peu floues.»
1,8 million de salariés
En 2006, les 116 000 emplois qui ont été créés dans la branche des services à la personne représentaient 20 % des emplois créés en France. Ce secteur constituerait un gisement total de 500 000 créations d'emploi à l'horizon 2008. Certes, les services à la personne n'ont pas attendu 2005 pour exister de fait, mais le plan Borloo leur a donné une belle impulsion : 1,8 million de personnes sont aujourd'hui salariées de ce secteur, contre 600 000 en 1994.
Les 20 métiers définis par le décret de décembre 2005 touchent trois secteurs : les services à la famille, les services de la vie quotidienne et les services aux personnes dépendantes. La liste s'est enrichie de nouveaux métiers en mars 2007 : garde d'enfants à domicile, personnes âgées et dépendantes, personnes en fin de vie et gravement malades et entretien de la maison.
Informations : www.servicesalapersonne.gouv.fr.
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