Le cabinet de curiosités
Comment être certain qu'un individu est mort et, donc, éviter d'enterrer un vivant ? En appliquant la découverte de M. Martenot de Cordoux, publié dans le « Recueil de médecine militaire », est-il expliqué dans « la Gazette Médicale » du 10 janvier 1865.
De quoi s'agit-il ? Des effets du feu sur les tissus comme signe de mort.
Martenot de Cordoux ne peut déterminer, sur des tissus morts, que des effets physiques et non plus physiologiques. Les liquides chauffés à un certain degré passent par l'état de vapeur. « C'est une loi de physique incontestable ». « Approchez un corps en ignition d'un cadavre, les capillaires n'obéissant plus aux lois physiologiques ne laissent s'échapper que les liquides qui se trouvent à leur extrémités périphériques. (...) Ce liquide passera à l'état de vapeur, soulèvera l'épiderme, le décollera du derme et se fera jour à l'extérieur quand sa force d'expansion aura dépassé la force de résistance de la pellicule. »
Si la personne est vivante, le feu agira différemment. La vapeur ne se produira jamais parce que les capillaires, jouissant des facultés que leur donne la force vitale, épancheront les liquides qu'ils contiennent et rempliront la vésicule de sérosité. En deux mots : le feu provoque une phlyctène remplie de vapeur chez le cadavre et de sérosité chez le vivant.
En pratique, Martenot de Cordoux prend une allumette-bougie ; il la maintient pendant quelques secondes à un demi-centimètre environ d'un doigt ou d'un orteil. « Le soulèvement de l'épiderme ne tarde pas à se faire ; quand son extension est arrivée à son summum, il éclate avec un petit bruit sec et quelquefois avec assez de force pour étendre la flamme. »
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