Depuis dix jours, le cabinet Esculape, qui réunit trois médecins généralistes à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, est en émoi. Quelque 1 500 patients du cabinet ont en effet reçu un courrier de leur caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM). « Vous avez choisi le Dr X comme médecin traitant. Or, nous avons été informés que ce médecin n’exerce plus », indique la lettre.
Le jour-même, la ligne téléphonique du cabinet est prise d’assaut. Le secrétariat enregistre plus de 400 appels contre 70 à 80 en moyenne de patients surpris et inquiets. « Nous avons appelé la caisse pour les prévenir de la situation, explique le Dr Jean-François Merle, l’un des trois généralistes concernés. Elle a convenu qu’il s’agissait d’une erreur informatique ». Un nouveau courrier a été adressé par la CPAM pour rectifier le tir.
À l’origine de la méprise : le déménagement en mai du cabinet et son changement de statut social. « Nous avons prévenu l’Ordre qui a notifié ces changements aux caisses et à l’URSSAF et tout s’est bien passé pendant 3 mois », résume le Dr Merle. Mais sans que quiconque n’ait encore compris pourquoi, un tiers des patients du cabinet ont reçu ce courrier les informant que leur praticien n’exerçait plus.
Les trois généralistes ont décidé de porter plainte auprès du conseil départemental de l’Ordre contre la caisse primaire de la Drôme. Ils redoutent le préjudice de cette « boulette ». « Si nous constatons une fuite significative de nos patients, nous porterons plainte auprès du tribunal administratif », poursuit le Dr Merle. Le généraliste espère qu’une conciliation pourra être trouvée avec les caisses. Avec ses collègues, il souhaite néanmoins « marquer le coup » par cette action symbolique afin que pareille mésaventure ne se reproduise plus.
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