« Calme et déterminée » ! Inquiète ? Non ce n’est pas le mot. A la veille de l’arrivée programmée de la Grippe A / H1N1 dans l’Hexagone la ministre de la Santé et des sports affiche sérénité et volontarisme. Roselyne Bachelot est sur tous les fronts de cette nouvelle pandémie. Les pouvoirs publics en font-ils pour autant trop ? Non bien sûr, et les esprits chagrins qui pointent avec des arguments guère convaincants un excès de précaution ne prennent guère de risques, eux.
Cela dit, la situation est étrange. La guerre est déclarée, les troupes sont mobilisées, les vaccins sont commandés, les affiches sont placardées, les médecins informés et chacun sait qu’il vaut mieux éternuer dans sa manche qu’à la tête de son voisin. Tout est prêt, l’arme est au pied. On attend l’invasion. Tout cela ne rappelle-t-il pas, il y a précisément 70 ans, en septembre 39, la mobilisation contre l’Allemagne et la drôle de guerre. Tout était prêt pour faire face et ce fut une longue et étrange attente contre un ennemi dont on ignorait presque tout : l’état des troupes et la stratégie d’action. La ligne Maginot devait nous protéger d’une nouvelle invasion. Et on sait ce qu’il en advint. Le virus sournois a contourné nos lignes de défense et a anéanti dans la stupeur un pays prêt à se battre, à résister et à repousser l’envahisseur. Comparaison n’est bien évidemment pas raison. Mais cette « drôle de guerre » dans laquelle on s’installe doit faire redoubler de vigilance et imaginer des scénarios improbables. La mutation du virus H1N1 et une exacerbation de sa virulence semblent, pour l’heure, écartées. Mais n’y a-t-il pas d’autres risques, par exemple celui d’une paralysie générale du pays qui mettrait à mal les secours sanitaires.
Non vraiment, les pouvoirs publics n’en font pas trop et d’autant plus que la mondialisation des échanges porte à penser que d’autres pandémies au cours des années à venir vont se développer. Avec l’écologie, c’est à un nouveau mode de pensée de notre environnement que nous sommes condamnés, pour notre bonheur.
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