UN CIMETIÈRE (scénographie de Jean Haas). La mer et le vent grondent. Un homme surgit, la quarantaine (toujours fascinant, Yann Collette). Puis une femme très belle (ultra sensible et profonde, Irène Jacob). Se connaissent-ils depuis longtemps ? Une autre femme dont on comprend qu'elle est la mère de l'homme (Judith Magre, présence forte et humour ravageur) et son mari (sensible et silencieux, Simon Eine). Ils viennent enterrer la grand-mère. Elle, la femme qu'incarne Judith Magre, promène, désinvolte, une couronne mortuaire. On discute. On ne s'est pas vus depuis longtemps. Mais qui et qui, et qui est qui ? Ce sont les questions de Jon Fosse. Une autre femme jeune va surgir (Gabrielle Forest, très fine). Dans quelle temporalité évolue-t-on ? Le spectateur, qui aime pourtant que, simplement, on lui raconte des histoires, doit renoncer à ses prétentions. Ici, tout glisse. Passé, présent, futur ne sont que pure présence sur le plateau. C'est la révolution dramatique de Jon Fosse, ici très bien traduit par Terje Sinding. Le metteur en scène est fidèle. Les comédiens sont disciplinés mais jouent avec ce qu'il y a de férocement drôle dans cette cérémonie macabre. Ils emportent le morceau. Ce qui était lugubre devient drôle, aussi, grâce à eux. Applaudissons.
Théâtre de l'Athénée, à 19 h le mardi, à 20 h du mercredi au samedi, à 15 h le samedi 18 octobre (dernière à Paris). Durée : 1 h 40 sans entracte. (01.53.05.19.19). Tournée : 23 octobre à Valenciennes, les 6, 7, 12, 13, 14 novembre à Chalon-sur-Saône, du 19 au 22 novembre à Amiens. Texte publié à L'Arche.
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