L E Dr Bernard Accoyer, député RPR de Haute-Savoie, vient de déposer sur le bureau de l'Assemblée nationale une « proposition de résolution » tendant à « créer une commission d'enquête sur l'impact de la consommation des drogues illicites sur la santé mentale et sur les conditions qui ont, jusqu'à présent, conduit à occulter ce problème de santé publique ».
Pour justifier sa démarche, le parlementaire savoyard rapporte dans son exposé des motifs des propos du Dr Marc Valleur, médecin-chef du centre médical Marmottan à Paris. « Des parents inquiets viennent nous voir, mais aussi des jeunes qui ont perdu la raison à la suite de l'usage de ces drogues », témoigne le praticien. « Cette décompensation psychiatrique est en fait le révélateur de troubles psychologiques », ajoute-t-il.
A l'appui de sa demande, le député évoque également une étude publiée dans le « Lancet » le 24 octobre 1998, montrant que l'ecstasy peut altérer des cellules productrices de sérotonine et dont les auteurs estiment qu'il est « possible que les dommages touchant les neurones à sérotonine, induits par l'ecstasy, affectent durablement l'humeur et la personnalité ». Un rapport de l'Académie des sciences d'avril 1997, sur « Les aspects moléculaires, cellulaires et physiologiques des effets du cannabis », confirme pour sa part les retombées délétères du cannabis sur le comportement et le cerveau. Sans compter, souligne le Dr Bernard Accoyer, que l'attitude suicidaire des 15-24 ans est souvent « associée à des troubles dépressifs et/ou à l'abus de certaines substances ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature