L'an dernier, lors du congrès de l'Association européenne du diabète, une communication avait suggéré que des chiens pouvaient réagir différemment et de manière spécifique devant un patient atteint d'hypoglycémie.
Il s'agissait de diabétiques insulinotraités pour lesquels les chiens manifestaient systématiquement, en cas d'hypoglycémie, des changements de comportement caractéristiques et reproductibles. Ces comportements alertaient les patients qui, du coup, pensaient à contrôler leur glycémie ou réagissaient.
Les chiens mâles et femelles de différentes espèces semblaient avoir la même perception et les mêmes capacités.
Il était possible que les chiens réagissent à l'odeur d'une substance présente dans la sueur qui apparaîtrait au moment de l'hypoglycémie.
Des substances catécholamines-like dans la sueur
Des échantillons de sueur de patients diabétiques de type 1 ont été récoltés durant des hypoglycémies induites par de l'insuline et ont révélé un contenu important en substances catécholamines-like qui ne sont pas présentes dans la sueur habituelle. Les auteurs ont réalisé une analyse HPLC et ont mis en évidence la présence de quatre espèces de catécholamines. Il est confirmé que les chiens réagissent à la présence de ces catécholamines.
Des chiens ont été dressés par un expert avec des échantillons purifiés de ces composés présents à des concentrations nanomolaires. Les chiens devaient indiquer par une réaction physique la détection des composants catécholaminergiques, ce qu'ils ont fait avec succès.
Des concentrations physiologiques
Les chiens sont capables de détecter les catécholamines à des concentrations physiologiques alors qu'ils ne réagissent pas du tout à la sueur physiologique.
L'importance du pouvoir des chiens à détecter chez les patients des hypoglycémies méconnues est capitale pour les dresser. Les entraînements permettent de les faire réagir spécifiquement au moment des hypoglycémies.
Les auteurs développent des stratégies dans lesquelles les chiens pourraient être entraînés à reconnaître les catécholamines présentes dans la sueur et ainsi aider à secourir leur propriétaire d'une hypoglycémie potentiellement dangereuse.
Paris. Congrès de l'International Diabetes Federation.
Communication de A. E. Stocks et F. Bowling (Australie).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature