De notre correspondant
à Londres
La drépanocytose homozygote, qui touche principalement les populations noires d'Afrique centrale, des Antilles et des Etats-Unis, se traduit par une multitude de graves manifestations cliniques en relation avec les microthromboses et l'hémolyse. Cette affection peut notamment entraîner un ralentissement du débit sanguin dans le cerveau, et avoir ainsi un retentissement sur la mémoire et le langage. Chez les enfants, on peut observer le développement de difficultés d'apprentissage. Celles-ci sont malheureusement diagnostiquées avec retard, souvent à l'adolescence seulement.
Une étude conduite par des pédiatres de l'Institute of Child Health, à Londres, suggère qu'il est possible de détecter, dès les premiers mois de la vie, certaines anomalies qui indiqueraient un haut risque de retards du développement. Dans cette étude, l'équipe du Pr Faraneh Vargha-Khadem a réalisé une batterie d'examens (imagerie cérébrale, ECG, mesure du débit sanguin cérébral, teneur du sang en oxygène) chez 29 bébés, dont 15 présentaient la mutation responsable de la drépanocytose. Ces examens étaient répétés à trois, six et douze mois.
Prise en charge cognitive précoce
L'évolution des résultats entre trois et six mois a montré une augmentation du nombre de bébés risquant d'avoir un retard des acquisitions dans le groupe des enfants atteints de drépanocytose, alors qu'il n'en était rien chez les sujets contrôles.
Bien qu'elle soit préliminaire, cette étude suggère qu'il serait possible, par une détection précoce d'anomalies biologiques, de prendre en charge assez tôt les problèmes cognitifs de ces enfants, avant qu'ils ne s'enracinent.
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