Chroniqueur de longue date de « Charlie Hebdo », le Dr Patrick Pelloux a livré un témoignage poignant ce jeudi sur France Inter, au lendemain de l'attentat qui a fait au moins douze morts, dont huit journalistes. Le médecin n’était pas présent hier matin, lors de la conférence de rédaction du journal satirique, mais il est arrivé sur place quelques instants après la tuerie avec le médecin-chef des pompiers de Paris.
« Je ne vous décris pas ce que j’ai vu. Je vous décris plutôt ce que Charb aurait voulu que je vous dise. On va pas s’arrêter. Comme aurait dit Cabu, faut qu’on sorte un journal encore meilleur », a dit Patrick Pelloux, en sanglots à l’antenne. « Donc on va le faire. Je sais pas comment, a-t-il poursuivi. On va l'écrire avec nos larmes. »
Évoquant les appels au rassemblement et à l'unité nationale du président François Hollande et du Premier ministre, Manuel Valls, le chroniqueur affirme qu'il ne faut pas céder devant la menace, « on n'en a pas la volonté ».
À propos de ses amis et collaborateurs de « Charlie Hebdo », Patrick Pelloux rappelle leur engagement contre « toute forme d'extrémisme, contre la connerie ».
« Avant qu'ils se fassent abattre, le débat, c'était savoir comment on lutte contre le racisme en France. Ils ont abattu des gens qui étaient en train de parler de la lutte contre le racisme », témoigne-t-il à l'antenne de France Inter. « Charb a dû se lever pour leur faire un bras d'honneur avant d'être abattu. »
L'équipe restante de Charlie Hebdo se réunissait ce jeudi midi sur l'avenir du journal, a expliqué à l'AFP Gérard Biard, rédacteur en chef de l'hebdomadaire. « Il y aura quelque chose » la semaine prochaine, « on ne sait pas encore sous quelle forme », a-t-il dit.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature