L’histoire se passe il y a vingt ans, dans une maternité de Cannes. Deux petites filles et un petit garçon tout juste nés souffrent d’une jaunisse. La clinique ne dispose que de deux couveuses équipées de lampes. On met les bébés filles dans une couveuse, le garçonnet dans l’autre.
Dix ans passent. Le père d’une des fillettes a des doutes : son enfant ne lui ressemble pas. Des tests ADN confirment qu’il n’en est pas parent biologique. Ni d’ailleurs, et c’est là que l’affaire se corse, sa femme (en l’occurrence son ex-femme, ils ont divorcé) dont le patrimoine génétique n’a rien de commun avec celui de sa fille.
On remonte le fil jusqu’à… la fameuse couveuse aux deux bébés filles. Il apparaît qu’une aide-soignante s’est trompée, intervertissant les enfants par mégarde en les remettant à leurs parents. C’est « La vie est un long fleuve tranquille ». Mais dans la vraie vie.
Mardi dernier, lors d’une audience à huis clos au tribunal de Grasse, les familles des deux fillettes, devenues des jeunes femmes de 20 ans, ont réclamé à elles deux plus de 12 millions d’euros de dédommagement pour un traumatisme inquantifiable.
L’affaire plaide, en tout cas, pour la mixité des couveuses.
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