La France est prête, a déclaré en substance Marisol Touraine lors d’une conférence de presse pour la prise en charge des nouveaux patients porteurs du virus Ebola. Selon le plan élaboré par les experts sanitaires, douze CHU (Bichat, Necker, hôpital militaire Bejin pour les patients transférés de l’étranger, Lyon, Lille, Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Rennes, La Réunion, Rouen, Nancy ) sont habilités à recevoir des patients. Ils disposent tous d’un haut niveau de sécurité en maladie infectieuse (23 lits) ou réanimation (18 lits). En cas de suspicion d’infection, les malades devront être transportés par Samu dans ces établissements. Quels sont les patients suspects ? Ils doivent présenter une fièvre supérieure à 38° et revenir d’un pays à risque (Sierra Leone, Guinée Conakry, Libéria, Nigéria, province de l’équateur pour la République démocratique du Congo) depuis 21 jours. La confirmation du diagnostic sera établie par le Centre national de référence des fièvres hémorragiques à Lyon. Un comité interministériel doit coordonner l’action du Gouvernement. Le Pr Thierry Debord, chef de service des maladies infectieuses et tropicale (hôpital Bejin), représentera le ministère de la Santé. Enfin, la communication sur l’infection au virus Ebola sera centralisée à Paris par le ministère.
Mais la meilleure politique demeure la prévention. La France assurera le fonctionnement d’un hôpital de 50 lits en pleine zone forestière à Macenta (Guinée Conakry). MSF et la Croix rouge française auront la charge de gérer cet hôpital pendant une période de neuf mois.
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