L'engagement de Philippe Douste-Blazy est clair : en 2005, le déficit de l'assurance-maladie devra être réduit de cinq milliards d'euros par rapport à 2004. Pour y parvenir, il compte agir sur deux leviers.
Les économies d'abord. Le ministre est ambitieux : il mise sur une réduction des dépenses de 2,9 milliards, en faisant le pari que son Ondam 2005, très rigoureux (plus 3,2 %) sera bien respecté. Cependant, beaucoup font la moue, d'autant qu'un certain retard dans la mise en place de la réforme n'est pas exclu ; d'où le rappel à l'ordre du président de la République lui-même.
Les recettes ensuite. Certes, les mesures financières prévues par la réforme - CSG, taxe sur le tabac, sur l'industrie pharmaceutique, relèvement de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) - pourront apporter un oxygène bienfaisant aux comptes de la Sécu, mais cela ne saurait suffire. Le gouvernement espère un retour de la croissance, 2,5 % en 2005, et une nouvelle dynamique de l'emploi. Or les dernières prévisions de l'Insee ne sont guère encourageantes, qui laissent entendre que cet objectif sera difficile à atteindre, alors même que les entreprises, soucieuses de leurs marges et atteintes par la hausse du prix du pétrole, hésitent à embaucher.
D'où les doutes qui pèsent sur les paris engagés par Philippe Douste-Blazy, voire sur un retour à l'équilibre des comptes à l'horizon 2007.
Doutes
Publié le 10/10/2004
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
> JACQUES DEGAIN
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr: 7608
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature