Interrogé sur RTL sur les mesures de réforme ou d'économies qui pourraient trouver leur place dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2004, Philippe Douste-Blazy (UMP) s'est adressé autant aux patients qu'aux prescripteurs. « Pour moi, a-t-il résumé , il faut responsabiliser à la fois les médecins et les usagers. »
Sans exclure une mise à contribution financière des assurés (taxe forfaitaire de 50 centimes d'euro par boîte de médicament, légère augmentation du forfait hospitalier), l'ancien ministre a surtout précisé sa vision de la régulation médicalisée des dépenses de santé pour laquelle il plaide « depuis toujours ». « Cela veut dire quoi ? On sait aujourd'hui, par exemple, que, lorsque vous avez un ulcère à l'estomac, il est totalement anormal de donner deux médicaments, parce que cela ne sert à rien, un seul suffit. Eh bien, les médecins qui en donnent deux seront punis, eux, individuellement et pas collectivement. Cela s'appelle la régulation médicalisée, cela s'appelle les bonnes références médicales : c'est bon pour le malade, c'est bon pour le médecin, et puis c'est bon aussi pour le ministre des Finances ! » Le ministre des Affaires sociales, François Fillon, a déclaré, de son côté, sur France-Inter, qu'il n'était pas favorable à une pénalisation spécifique des médecins libéraux ou des patients et a appelé de ses vœux une réforme globale permettant notamment d'assurer un financement pérenne à l'assurance-maladie.
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