Études médicales

Douste-Blazy confirme que le numerus clausus sera porté à 7 000

Publié le 29/04/2004

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INTERVENANT à l'Assemblée nationale, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Philippe Douste-Blazy a confirmé que le gouvernement espérait bien porter le numerus clausus, à l'issue du Pcem1, à 7 000 étudiants . Un chiffre qu'avait déjà donné il y a quelques mois son prédécesseur Jean-François Mattei, qui s'était engagé à « augmenter le numerus clausus par tranches de 500 chaque année pour le porter à 7 000-8 000 ».
Philippe Douste-Blazy semble se réserver cependant la possibilité d'atteindre ce chiffre plus rapidement. En effet, le ministre de la Santé voudrait aller vite pour tenter de devancer les conséquences des départs à la retraite de médecins, départs qui pourraient s'accélérer au cours des prochaines années.
Reste une énigme : en combien de temps, parvenir à ce chiffre de 7 000 étudiants admis à poursuivre leurs études ? Le ministère de la Santé se contente pour l'instant de dire que des précisions seront apportées dans les prochains jours ou dans les prochaines semaines sur la mise en application de cet objectif. Quant à savoir si vraiment il pourrait être atteint dès l'année 2004-2005, le gouvernement laissait il y a quelques heures encore laisser planer le doute. « On ne peut rien dire pour le moment, vous en saurez plus bientôt », insistait-on dans l'entourage du ministre, où certains semblaient quelque peu étonnés de sa déclaration devant les députés. Du côté du ministère de l'Education, qui co-pilote ce dossier puisqu'il s'agit des études médicales et de l'université, on semblait également surpris, tout comme les doyens des facultés de médecine.
Les syndicats médicaux, notamment la Csmf et le SML étonnés également, n'ont cependant pas manqué de réagir, en insistant sur le fait qu'il ne s'agissait pas tant de former beaucoup de médecins, que de réduire les inégalités géographiques et de former des spécialistes dans les disciplines déjà déficitaires. En clair, les ministres passent, les problèmes restent.
> J. D.

DEGAIN Jacques