L'enquête a été réalisée selon la méthode des quotas auprès de 400 patients sélectionnés d'après les critères suivants : douleurs rhumatologiques non accidentelles, nécessitant la prise d'un traitement par AINS classique (coxibs exclus) pendant plus d'un mois au cours des trois derniers mois, AINS prescrit par un médecin, patients non traités préventivement contre les maux d'estomac.
Les personnes interrogées déclarent souffrir en moyenne au niveau de deux localisations, le plus souvent rachis et genou, les maladies à l'origine de la douleur étant l'arthrose dans la moitié des cas et le rhumatisme inflammatoire dans 43 % des cas.
Douleur dite handicapante
Ces patients qui souffrent depuis plus d'un an pour 81 % d'entre eux considèrent pour les trois quarts que leur douleur rhumatologique est handicapante. Traités par un AINS prescrit par leur médecin généraliste pour une durée moyenne de quatorze jours, ils le prennent pour plus de la moitié d'entre eux depuis plus d'un an, en général par cures.
Quel que soit le traitement anti-inflammatoire classique utilisé, un patient sur trois souffre de maux d'estomac et retourne voir son médecin : celui-ci lui prescrit une fibroscopie gastrique dans 20 % des cas, à la recherche d'une complication digestive. Des études récentes (1 et 2) ont confirmé la réalité de ce risque. On sait qu'il n'y a pas de corrélation symptôme/lésion et que, dans 60 à 90 % des cas, des lésions digestives graves surviennent chez des patients sans antécédent digestif.
La tolérance digestive
Ces problèmes de tolérance digestive mènent dans près d'un cas sur deux à la modification, voire l'arrêt du traitement AINS, et donc à la réapparition des douleurs rhumatologiques. Les attentes des patients identifiées par cette enquête sont dominées par un contrôle plus efficace de la douleur, permettant une amélioration des activités quotidiennes, une meilleure tolérance digestive et la possibilité d'une prise plus continue.
Les coxibs représentent une bonne réponse avec un rapport bénéfice/risque très amélioré par rapport aux AINS classiques, une efficacité maintenue à long terme et le confort d[212]une prise par jour. D'après le Pr Combe, la réduction de la mortalité serait de 50 à 60 % sur le risque digestif grave.
Le Pr Castaigne rappelle par ailleurs que les coxibs inhibiteurs sélectifs de la COX-2 n'ont pas d'effet antiagrégant plaquettaire et que, par conséquent, les malades susceptibles de présenter un infarctus du myocarde doivent bénéficier d'une protection adéquate telle l'aspirine 75 mg.
(1) « Pain », 85 (2000) 169-182.
(2) « The New England Journal of Medecine », juin 1999, pp. 1888-1899.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires MSD. Entretiens de Bichat, la Pitié-Salpêtrière, Paris. Pr Philippe Goupille (CHU de Tours), Pr Bernard Combe (hôpital Lapeyronie, Montpellier), Pr Castaigne (Paris).
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