De notre envoyée spéciale
La douleur résulte de phénomènes centraux et périphériques complexes, l'analgésie doit cibler simultanément plusieurs voies. Une démarche rationnelle, souligne le Dr R. Langford (Royaume-Uni), conforme aux recommandations de l'OMS relatives aux analgésiques combinés est à l'origine de l'association de deux analgésiques bien connus aux mécanismes d'action et cinétiques différents et complémentaires, le paracétamol et le tramadol en un seul produit.
Soulagement rapide et contrôle prolongé
Le paracétamol apporte un soulagement rapide des douleurs périphériques ; le tramadol, opioïde, assure un contrôle prolongé de la douleur. L'association des deux, effective en pratique clinique bien avant la mise à disposition de l'association fixe, permet une analgésie rapide et durable, s'adressant à un large éventail de situations douloureuses aiguës et chroniques « conventionnelles », souligne le Pr Mc Quay (Royaume-Uni), qui rappelle que ne sont pas concernées les douleurs neurologiques. Il insiste sur « l'intérêt de ce type d'association » chez les patients qui ne peuvent prendre d'AINS ou d'inhibiteurs de COX2, souvent des personnes âgées.
Parmi les indications les plus fréquentes : les douleurs aiguës postopératoires et dentaires, les douleurs musculo-squelettiques chroniques (lombalgie, arthrose, fibromyalgie). Une étude a montré un maintien de l'efficacité au long cours sans augmentation des doses.
Une métaanalyse de petits essais évaluant la douleur postopératoire été réalisée afin apporter des données probantes (Evidence Based Medecine). La démonstration de la supériorité de l'association tramadol-paracétamol (comparée à celle de chacun de ses composants administré seul) se traduit par un « nombre de patients à traiter pour réduire d'au moins 50 % la douleur » significativement moins élevé. Dans les douleurs dentaires, une efficacité comparable à celle d'un AINS a été mise en évidence pour l'association.
Une étude chez des patients subissant une arthroscopie montre que l'association a été plus efficace que le placebo et supérieure à une association paracétamol-dérivé opiacé de comparaison pour réduire l'intensité douloureuse quotidienne. L'incidence de constipation et de vomissements était moindre avec Zaldiar.
Bénéfice aussi dans l'arthrose mal soulagée
Un essai sur les poussées douloureuses d'arthrose insuffisamment soulagées par les AINS, inhibiteurs sélectifs de COX2 inclus, montre que l'addition au traitement de Zaldiar (comparé à celle d'un placebo), qui est bien toléré, réduit significativement douleur, raideur et entraîne une amélioration fonctionnelle. L'analyse d'un sous-groupe d'une centaine de patients âgés de plus de 65 ans aboutit aux mêmes résultats.
Une étude menée dans les lombalgies subaiguës compare l'association au tramadol (50 mg) seul, les patients ajustant leurs doses. En moyenne, sur dix jours, les doses quotidiennes de tramadol étaient significativement moindres avec Zaldiar, d'où une incidence significativement moindre des effets opiacés indésirables, ce qui semble en relation avec l'effet d'épargne du tramadol induit par l'association, estime le Dr S. Perrot (Paris) coauteur de l'étude.
Prague, symposium et conférence de presse organisés par Grünenthal international dans le cadre du 4e EFIC (European Federation of IASP Chapters).
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