LE DOUBLE CURSUS consiste à suivre parallèlement les études médicales et scientifiques : généralement le M1 (ex-maîtrise) et son stage pendant le 2e cycle, le M2 (ex DEA) pendant l’internat et le doctorat d’Université pendant l’assistanat, si possible. « Cela demande du temps, des sacrifices et une volonté farouche ! », résume le Pr Hervé Pelloux, vice-doyen à la recherche. La dotation insuffisante de Grenoble en années recherche, au vu de la force de son pôle scientifique – décision nationale –, ne simplifie pas la donne : longtemps à hauteur de 25 % des demandes, elle vient juste de passer à 50 % pour une quinzaine de candidats.
À Grenoble, 10 à 20 % d’étudiants empruntent cette voie. En master ils choisissent entre biologie/chimie ou ingénierie pour la santé. « 62 % de nos candidats à la très exigeante École INSERM ont pu l’intégrer depuis 2005 », indique le Dr Sylviane Hennebicq, responsable du double cursus. Au moment du doctorat, certains éliront les mathématiques, l’ingénierie, l’informatique, la physique, les sciences sociales… « Grenoble offre une variété de bons laboratoires de recherche, comme en témoigne sa dotation aux Projets d’avenir, juste après le Bassin parisien. Le dialogue entre la médecine et les "sciences dures" y est une tradition depuis plus de 30 ans. Parmi nos spécificités on peut noter les neurosciences, maths-modélisation-GMCAO, l’interface nano. Comme ailleurs, il y a l’infectiologie, la physiologie ou les biotechnologies. Nous réfléchissons à un nouveau cursus en recherche clinique », commente Hervé Pelloux.
« Le double cursus change les étudiants. Cette ouverture d’esprit pousse à douter, à être plus analytique, à aller au delà des "recettes". Cela les prépare très bien aux missions de soin, comme à l’enseignement », concluent les enseignants.
Légende de la photo : Le dialogue entre médecine et sciences, but du double cursus, fait naître des professionnels aptes à faire progresser la médecine.
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