Les hémoglobines réticulées, dont on soupçonne depuis les jeux Olympiques de Sydney qu'elles sont utilisées par certains champions, vont désormais faire l'objet d'une recherche lors des grandes compétitions cyclistes. Ainsi en a décidé l'Union cycliste internationale (UCI).
Ce contrôle sera effectué à l'occasion de prises de sang qui visent déjà à déterminer, le matin des courses, le taux d'hématocrite. Selon le règlement, les coureurs tirés au sort devront subir un prélèvement maximal de 5 millilitres de sang par ponction dans le bras ou par prélèvement capillaire dans le doigt ou l'oreille.
Pour mesurer les hémoglobines réticulées, des appareils nouvellement mis au point par des entreprises de biotechnologie, comme la société ABX de Montpellier, détermineront l'hémoglobine plasmatique libre.
Lorsqu'un dépassement du plafond sera constaté, les coureurs seront mis au repos de façon obligatoire pour une durée minimale de quinze jours, tout comme en cas de dépassement du seuil de l'hématocrite.
« Cette mesure constitue un nouvelle donne dans le suivi biologique du sportif », se félicite le Dr Gérard Dine, conseiller du président de l'UCI, qui milite depuis des années pour un contrôle médical du sportif de haut niveau qui ne soit plus limité au contrôle toxicologique pratiqué a posteriori.
C'est la deuxième fois que l'UCI ouvre la voie à de nouvelles formes de contrôle. La première a été la détection de l'érythropoïétine exogène dans les urines, au printemps 2001, grâce à la validation de la méthode française mise au point par le laboratoire de Châtenay-Malabry.
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