Dominique Baudis, le nouveau Défenseur des droits, a rappelé, sur Europe 1, l’opposition de son institution à l’exclusion des homosexuels du don de sang, opposition déjà formulée dans un éditorial publié sur le site www.defenseursdesdroits.fr, à la veille de la Journée mondiale du sida.
Il y relevait « qu’en France, même, le don du sang demeure interdit aux hommes homosexuels du seul fait de leur orientation sexuelle et ce, quel que soit leur comportement sexuel ». Le droit communautaire, précisait-il, justifie les exclusions du don de sang des personnes présentant un risque élevé de contracter de graves maladies infectieuses « en raison du comportement sexuel » de celles-ci et « non en fonction de leur orientation sexuelle ».
Comme l’avait déjà demandé la HALDE (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, aujourd’hui intégrée dans l’institution Défenseur des droits) en février 2006, et comme c’est déjà le cas en Italie, en Espagne ou au Portugal et, depuis peu, en Grande-Bretagne, la France « devrait à son tour limiter les restrictions de dons aux seules personnes, hommes ou femmes, présentant un risque accru du fait exclusif de comportements sexuels à risque ».
Aujourd’hui, Dominique Baudis, l’a clairement réaffirmé : cette mise à l’écart du don est une « discrimination ». Un homosexuel « qui prend toutes les précautions nécessaires, qui a une vie stable, voire qui est abstinent sur le plan sexuel, au nom de quoi serait-il exclu du don du sang ? », demande-t-il.
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